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Biographie de Pierre-Joseph Proudhon
Né en 1809, Pierre-Joseph Proudhon est célèbre pour être le "père de l'anarchisme", car il a été le premier penseur à se qualifier d'anarchiste. Né en France dans une région appelée Besançon, la pauvreté a marqué l'enfance de Proudhon, inspirant ses convictions politiques ultérieures.
Enfant, Proudhon était intelligent, mais en raison des difficultés financières de sa famille, il n'a reçu que très peu d'éducation formelle. Malgré cela, sa mère lui a appris à lire et à écrire, ce qui lui a permis d'obtenir une bourse pour qu'il puisse s'inscrire au collège de la ville en 1820. Les disparités flagrantes entre la richesse des camarades de classe de Proudhon et son manque de richesse sont devenues flagrantes pour Proudhon. Néanmoins, Proudhon persévère en classe, passant la plupart de ses journées libres à étudier à la bibliothèque.
Tout en travaillant comme apprenti imprimeur pour aider sa famille à résoudre ses problèmes financiers, Proudhon apprend le latin, l'hébreu et le grec. Proudhon s'intéresse à la politique après avoir rencontré Charles Fourier, un socialiste utopiste. La rencontre avec Fourier a incité Proudhon à commencer à écrire. Ses travaux lui ont finalement valu une bourse d'études en France, où il a écrit son tristement célèbre livre Qu'est-ce que la propriété ? en 1840.
L'utopie est une société parfaite ou qualitativement meilleure, caractérisée par une harmonie durable, l'épanouissement personnel et la liberté.
Les convictions de Pierre-Joseph Proudhon
Au cours de ses études, Proudhon a développé plusieurs philosophies et idées. Proudhon croit que la seule loi que les individus devraient avoir à suivre est celle qu'ils choisissent eux-mêmes ; Proudhon l'appelle la loi morale, qui agit comme la source ultime de conseils pour les individus. Proudhon pense que tous les humains ont été dotés d'une loi morale.
La présence de cette loi morale parmi les humains a servi à influencer leurs actions à un degré plus élevé que toutes les lois légalement stratifiées que les États pourraient créer. Pour Proudhon, la loi morale est la croyance selon laquelle, en tant qu'êtres humains, nous sommes naturellement enclins à agir de manière éthique et juste. Proudhon affirme que les êtres humains peuvent calculer rationnellement les conséquences de leurs actes s'ils agissent injustement. Par conséquent, la pensée et la possibilité de ces conséquences les empêchent d'agir de façon contraire à l'éthique. Par conséquent, si les humains respectent la loi morale, ils ne sont pas esclaves de leur passion immédiate. Au contraire, ils suivent ce qui est rationnel, logique et raisonnable.
Pierre-Joseph Proudhon et le communisme
Proudhon n'était pas communiste, car il pensait que le communisme garantissait la subordination des individus à la collectivité, et il rejetait l'idée d'une propriété appartenant à l'État. En tant qu'anarchiste, Proudhon pensait que l'État ne devait pas gérer la propriété et que l'État devait être renversé. Il estimait que le communisme était autoritaire et qu'il forçait l'individu à se soumettre.
Proudhon était également contre le capitalisme et les formes spécifiques de propriété privée. Dans son livre " Qu'est-ce que la propriété ?", Proudhon affirme que "la propriété est l'exploitation du faible par le fort" et que "le communisme est l'exploitation du fort par le faible". Pourtant, malgré ces affirmations, Proudhon soutenait que le communisme contenait quelques graines de vérité dans son idéologie.
Proudhon s'est également opposé à une société basée sur le vote représentatif ou unanime, arguant que cela ne permettait pas aux individus de prendre des décisions basées sur leur loi morale. Cependant, lorsqu'il a été chargé de répondre à la question de savoir comment la société devrait être organisée dans un monde où chacun est libre de suivre sa loi morale, Proudhon a proposé le mutualisme . Cette idée a émergé en raison de la synthèse entre la propriété privée et le communisme.
Lemutualisme fait référence à un système d'échange. Dans ce système, les individus et/ou les groupes peuvent échanger ou négocier entre eux sans être exploités et sans avoir pour objectif de réaliser un profit injuste.
L'anarchisme de Pierre-Joseph Proudhon
Proudhon n'a pas seulement été la première personne à se déclarer anarchiste, mais il a fondé sa propre branche idéologique de l'anarchisme et du socialisme libertaire appelée mutualisme. Mutualisme est une branche distincte de l'anarchisme et du socialisme libertaire créée par Proudhon. C'est un système d'échange dans lequel les individus et/ou les groupes peuvent commercer ou négocier entre eux sans être exploités et sans avoir pour but de réaliser un profit injuste. Dans l'idéologie anarchiste, Proudhon n'est ni un anarchiste individualiste ni un anarchiste collectiviste, car son adoption du mutualisme agit comme une synthèse entre les idéaux individuels et collectivistes. Voyons à quoi ressemblerait une société organisée selon les idéaux du mutualisme, d'après Proudhon.
Le mutualisme
En tant qu'anarchiste, Proudhon rejetait l'État et pensait qu'il pouvait être aboli par une action non violente. Proudhon soutenait que l'établissement d'une réorganisation mutualiste de l'économie finirait par rendre la structure économique de l'État superflue. Proudhon envisageait qu'au fil du temps, les travailleurs ignoreraient toutes les formes traditionnelles de pouvoir et d'autorité de l'État en faveur du développement d'organisations mutualistes, ce qui entraînerait alors la redondance et l'effondrement ultérieur de l'État.
Proudhon a proposé le mutualisme comme mode de structuration de la société.
Le mutualisme est la forme d'anarchisme de Proudhon, mais il s'inscrit également dans le cadre du socialisme libertaire.
Le socialisme libertaire est une philosophie politique anti-autoritaire, libertaire et anti-étatiste qui rejette la conception du socialisme d'État où l'État contrôle l'économie de manière centralisée.
Pour Proudhon, la tension entre la liberté et l'ordre a toujours été au cœur de sa politique. Il pensait que la propriété privée et le collectivisme avaient tous deux leurs défauts et cherchait donc à trouver une solution à ces problèmes. Pour Proudhon, cette solution était le mutualisme.
- Les fondements du mutualisme reposent sur la règle d'or qui consiste à traiter les autres comme on voudrait être traité. Selon Proudhon, dans le cadre du mutualisme, au lieu de lois, les individus passeraient des contrats les uns avec les autres et les respecteraient par le biais de la réciprocité et du respect mutuel entre les individus.
- Dans une société mutualiste, l'État, concept central de l'idéologie anarchiste, serait rejeté. Au lieu de cela, la société serait organisée en une série de communes où lestravailleurs qui échangent leurs produits sur le marché possèderaient les moyens de production. Les travailleurs auraient également la possibilité de conclure librement des contrats en fonction de leur intérêt mutuel.
- Selon la vision mutualiste de Proudhon, la société serait organisée en fonction des associations, des besoins et des capacités. En d'autres termes, les individus n'endosseraient que les rôles qu'ils pourraient assumer. Ces rôles ne seraient établis qu'après un consensus sur le fait qu'ils sont des ajouts nécessaires à la société.
- L'idée de mutualisme de Proudhon rejetait avec véhémence l'idée d'un revenu passif issu de la propriété. Contrairement aux collectivistes et aux communistes, Proudhon n'était pas totalement opposé à la propriété privée ; il pensait plutôt qu'elle n'était acceptable que si elle était utilisée activement. Proudhon était contre les revenus passifs générés par les propriétaires sur des biens qu'ils n'habitaient pas eux-mêmes, ou même contre les revenus générés par les impôts et les intérêts. Pour Proudhon, il est important de travailler pour gagner sa vie.
Les livres de Pierre-Joseph Proudhon
Proudhon a écrit de nombreux ouvrages tout au long de sa vie, notamment Le système des contradictions économiques (1847) et L'idée générale de la révolution au dix-neuvièmesiècle ( 1851). Malgré l'existence d'autres œuvres de Proudhon, aucune n'a été étudiée, référencée ou admirée autant que son premier texte intitulé Qu'est-ce que la propriété ? Proudhon est célèbre pour sa déclaration "la propriété, c'est le vol", qu'il a écrite en réponse à la question et au titre de son livre.
Dans Qu'est-ce que la propriété, Proudhon s'attaque au concept de propriété privée et positionne la propriété privée comme une entité négative qui permet d'extraire des loyers, des intérêts et des profits. Pour Proudhon, la propriété privée, par sa nature même, est source d'exploitation, de division et se trouve au cœur du capitalisme. Dans son ouvrage, Proudhon fait une nette différenciation entre la propriété privée et les possessions. Pour Proudhon, on a le droit de posséder des biens et de conserver les fruits de son travail car il pense que cela peut servir de protection à l'individu contre la collectivité.
Citations de Pierre-Joseph Proudhon
C'est par la séparation que vous gagnerez : pas de représentants, et pas de candidats!
De même que l'homme cherche la justice dans l'égalité, de même la société cherche l'ordre dans l'anarchie.
Les lois ! Nous savons ce qu'elles sont et ce qu'elles valent ! Des toiles d'araignée pour les riches et les puissants, des chaînes d'acier pour les faibles et les pauvres, des filets de pêche entre les mains du gouvernement
La propriété et la société sont totalement inconciliables l'une avec l'autre. Il est aussi impossible d'associer deux propriétaires que de joindre deux aimants par leurs pôles opposés. Il faut ou que la société périsse, ou qu'elle détruise la propriété.
La propriété, c'est le vol.
Pierre Joseph Proudhon - Principaux enseignements
Proudhon est la première personne à s'être qualifiée d'anarchiste.
Le mutualisme est une synthèse entre le communisme et la propriété privée.
Proudhon croyait que les humains étaient naturellement enclins à agir de façon éthique et juste.
Proudhon recherchait une société fondée sur la loi morale, les lois imposées par la loi étant illégitimes à ses yeux.
Proudhon envisageait que les travailleurs, avec le temps, n'auraient plus aucune considération pour la structure politique de l'État, ce qui la rendrait superflue. Les travailleurs ignoreraient toutes les formes traditionnelles de pouvoir et d'autorité de l'État en faveur du développement d'organisations mutualistes.
L'anarchisme de Proudhon s'inscrit également dans le cadre du socialisme libertaire.
Le socialisme libertaire est une philosophie politique anti-autoritaire, libertaire et anti-étatiste qui rejette la conception du socialisme d'État où l'État exerce un contrôle économique centralisé.
Proudhon n'était pas totalement opposé à la propriété privée comme d'autres penseurs anarchistes ; elle était acceptable tant que le propriétaire utilisait la propriété.
Proudhon soutenait qu'une restructuration mutualiste de la société conduirait finalement à l'effondrement de l'État.
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Questions fréquemment posées en Pierre-Joseph Proudhon
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