Le travail est une activité inévitable à laquelle nous devons participer pour survivre. C'est pourquoi les sociologues trouvent intéressant d'examiner le travail et l'emploi de manière plus détaillée. Pour ce faire, il est intéressant de se pencher sur les mutations du travail et de l'emploi. Ces derniers ont vu de grandes transformations en raison des changements économiques et sociales contemporains. Des modifications structurelles telles que la polarisation des emplois ont affectés l'organisation du travail. Nous allons voir de quelles manières dans ce résumé de cours.
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Dans un premier temps, nous verrons les conditions du travail et de l'emploi.
Nous aborderons ensuite quelles mutations du travail et de l'emploi sont survenus dans nos sociétés. Nous parlerons ici de la tertiarisation, de la féminisation des emplois et de l'emploi non salarié.
Nous verrons également les nouvelles formes d'organisation du travail : le management participatif et le télétravail.
Nous terminerons en montrant comment la technologie a entrainé une polarisation des emplois.
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Le travail représente toutes les activités de production de biens et de services.L'emploi est une forme de travail déclaré où l'individu perçoit un salaire.
Le travail peut aussi être exercé pour la réalisation d'un objectif immatériel. Par exemple, le travail scolaire, le travail ménager ou le travail personnel (développement de soi). Le "travail au noir" est un travail non déclaré, c'est pourquoi on ne le considère pas comme un emploi.
Il est important de noter que tous les emplois n'ont pas le même statut. Certains vont être salariés, c'est-à-dire que le contrat de travail lie le salarié et l'employeur.
En France, le contrat de travail le plus répandu est le CDI (contrat à durée indéterminée) à qui représente une part de 78%. Ce sont ensuite les CDD (contrat à durée déterminée) à 8 % puis les autres formes comme le travail intérimaire et atypique.
Les temps partiels, les contrats de courte-durée, d'apprentissages et stages sont des exemples d'emplois atypiques.
Les emplois atypiques représentent 65 % des formes de travail chez les 15-24 ans.
C'est l'employeur qui doit garantir le respect de bonnes conditions de travail pour ses employés. Il doit faire en sorte de leur fournir un bon environnement de travail, où leur sécurité et leur santé sont assurées.
Les conditions du travail regroupent un ensemble d'éléments. Il peut s'agir des aspects matériels (infrastructures, bureaux, conditions sanitaires, etc.), organisationnels (temps de travail, pauses et vacances, flexibilité) et sociaux (relations avec la hiérarchie, collègues et la culture d'entreprise).
L'emploi est ainsi une question centrale de l'activité économique d'une société. C'est pourquoi le niveau de rémunération est défini par des structures légales, telles que le droit du travail et les conventions collectives. Mais, alors, quelles sont les mutations du travail et de l'emploi de ces dernières décennies ?
Quelles mutations du travail et de l'emploi ?
Pour comprendre quelles mutations du travail et de l'emploi ont eu lieu au sein de nos sociétés, il faut se pencher sur la forme et la nature des emplois. En effet, de grands changements structurels tels que la tertiarisation, la féminisation des emplois et l'essor de l'emploi non-salariés sont apparus. Regardons ceci maintenant.
La tertiarisation des emplois
La tertiarisation représente une augmentation du secteur des services dans la production globale. Ceci implique aussi une croissance de la part de la population active dans ce secteur d'activité.
Le secteur tertiaire couvre un large éventail d'activités, dont le commerce et l'administration, les transports, les activités financières et immobilières, diverses entreprises, ainsi que l'éducation, la santé et l'action sociale.
L'emploi tertiaire, soit les services, représente aujourd'hui 78 % de l'emploi en France, et surpasse les secteurs agricole et industriel. La tendance s'est inversée. En effet, seul 1 emploi sur 4 était un emploi tertiaire dans les années 1900. Cela s'est traduit par des gains de productivité bien inférieurs à ce que l'on pouvait constater lors de la révolution industrielle.
La révolution industrielle est un phénomène mondial qui a vu l'essor de l'industrie au détriment de la production agricole. Les économies de la plupart des sociétés reposaient alors sur la production de produits manufacturés à grande échelle. C'est à partir de 1830 que la France a connu une forte croissance grâce au développement de son secteur industriel.
La féminisation des emplois
La féminisation des emplois a eu lieu après la Seconde Guerre mondiale. En effet, les femmes n'avaient d'autres choix que de travailler puisque la majorité des hommes étaient sur le front.
Ce n'est d'ailleurs qu'à partir de 1946 que l'égalité homme-femme est proclamé dans la constitution française.
La loi garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l'homme. Préambule de la Constitution (alinéa 3)
Aujourd'hui, plus de 48% des emplois sont occupés par des femmes, comme l'atteste le tableau ci-dessous.
Secteur
Part des femmes dans l'emploi
Agriculture
27 %
Industrie
28,9 %
Construction
11,5 %
Tertiaire
55,7 %
Ensemble
48,3 %
Insee, enquête Emploi 2018, StudySmarter
Emploi non salarié
Le salariat représente la forme d'emploi la plus courante (87 % de l'emploi total). Cependant, une nouvelle forme d'emploi prend progressivement de l'ampleur. Il s'agit de l'emploi non salarié.
L'emploi non salarié comprend les travailleurs indépendants tels que les chefs d'entreprises, les professions libérales (médecins, avocats) et les auto-entrepreneurs.
La différence majeure entre un emploi salarié et non salarié et le versement du salaire. Prenons l'exemple du chef d'entreprise. Ce dernier devra se rémunérer en fonction du profit généré par son entreprise et ses clients. Son revenu peut fluctuer d'un mois à l'autre. C'est pourquoi, beaucoup d'individus préfèrent privilégier le salariat, car cela apporte une meilleure sécurité financière.
Les nouvelles formes d'organisation du travail
Il existe de nombreuses formes d'organisation du travail. Avant 1950, le modèle Taylorien prévalait. Il s'agit d'une forme de travail reposant sur la division du travail, la spécialisation des tâches et une hiérarchie stricte. La main-d'œuvre peut alors être différenciée en fonction des compétences et des qualifications (division du travail), ce qui crée des hiérarchies.
À cette période, le taylorisme était parfait pour accroître la croissance d'une économie en améliorant la productivité des travailleurs. Aujourd'hui, avec la mutation du travail et de l'emploi, ce mode d'organisation n'est plus le plus adapté.
Si tu souhaites en apprendre davantage sur le modèle Taylorien, je t'invite à découvrir notre résumé dédié à ce sujet.
Ainsi, nous parlons du modèle post-Taylorien pour définir la nouvelle forme d'organisation du travail après les années 1950. En effet, l'essor de la mondialisation et de la part du secteur dédié au service entrainent l'élaboration d'un nouveau modèle. Désormais, l'emploi repose sur plus de flexibilité, de coopération et de management participatif. Les objectifs ne sont plus seulement quantitatifs, mais qualitatifs.
Le management participatif
Le management participatif est une méthode de travail utilisé pouraméliorer la productivité des employés d'une entreprise. Il y a plus de délégations qu'au sein d'une hiérarchie stricte, car les employés ont une plus grande capacité d'action.
Le management participatif s'oppose au management directif, préconisé par Taylor. Ici, les conditions humaines sont grandement favorisées, et laissent supposer une plus grande satisfaction des employés. Il en résulte plus d'investissements personnels, et ainsi de rendements. Tout le monde est gagnant.
Toutefois, l'essor des nouvelles technologies et des nouveaux systèmes de communications remet en cause ces deux modèles plus traditionnels (taylorisme et post taylorisme). Puisque l'émergence du télétravail et la polarisation des emplois entraînent aussi de nombreux changements.
L'émergence du télétravail
Avec les nouveaux moyens de télécommunication, une nouvelle forme de travail est apparu : le télétravail.
Le télétravail permet au salarié de travailler depuis son domicile plutôt que de se rendre dans les locaux de son employeur. Il le fait grâce aux technologies de l'information et de la communication (TIC).
C'est la crise sanitaire de la Covid-19 qui a renforcé la mise en place du télétravail. À la suite de la pandémie, beaucoup d'entreprises ont fait le choix de garder cette forme de travail.
En janvier 2021, 27 % des salariés pratiquent le télétravail, contre 4 % en 2019.
8 télétravailleurs sur 10 aimeraient partiellement le poursuivre.
Le problème qui se pose désormais est la différenciation entre l'espace de travail et l'espace privé. En effet, on assiste à un essor de la sollicitation des employeurs (appels, emails), en dehors des temps de travail. L'apparition du droit à la déconnexion témoigne de constat.
Le droit à la déconnexion est le droit du salarié à se déconnecter de ses outils numériques professionnels. Il n'a pas à être sollicité en dehors de ses heures de travail contractées.
De plus, l'essor du progrès technique (informatique ou l'intelligence artificielle) a engendré une demande en termes de qualifications plus importantes. Les compétences nécessaires pour ces emplois sont beaucoup plus techniques et cette situation a entraîné la disparition de métiers moyennement qualifiés. On parle ici de la polarisation des emplois.
La polarisation des emplois
La polarisation de l'emploi représente le déclin de la part desemplois nécessitants des qualifications moyennes (employés et ouvriers qualifiés). Ceci au profit des plus qualifiés (cadres et professions intermédiaires) mais également des moins qualifiés (ouvriers et employés peu qualifiés).
Les travailleurs hautement qualifiés et à hauts revenus (médecins, avocats, comptables, informaticiens, etc.) seront toujours en mesure de trouver un emploi en raison du niveau d'éducation requis pour occuper une telle fonction. De même, les travailleurs peu qualifiés tels que les coiffeurs, les serveuses et les vendeurs auront toujours du travail compte tenu de la forte demande associée à ce type de services.
Les travailleurs les plus menacés sont ceux qui occupent des emplois moyennement qualifiés, comme les cadres, les secrétaires et les travailleurs à la chaîne. Il s'agit de fonctions qui pourraient facilement être délocalisées dans d'autres pays pour réduire les coûts, ou qui pourraient être remplacées par la technologie.
Les mutations du travail et de l'emploi - Points clés
Les conditions du travail regroupent les aspects matériels (infrastructures, bureaux, conditions sanitaires, etc.), organisationnels (temps de travail, congés payés, flexibilité) et sociaux (relations avec la hiérarchie, collègues et culture d'entreprise).
On parle dumodèle post-taylorienpour définir la nouvelle forme d'organisation du travail après les années 1950.
Désormais, l'emploi repose sur plus deflexibilité, decoopérationet demanagement participatif.
La crise sanitaire de la Covid-19 qui a renforcé la mise en place du télétravail.
L'essor du progrès technique a engendré la disparition de métiers moyennement qualifiés. Il s'agit de lapolarisation des emplois.
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Questions fréquemment posées en Mutations du travail et de l'emploi
Quelles sont les mutations du travail ?
Les mutations du travail sont principalement la tertiarisation (l'essor du secteur des services), la féminisation des emplois, et l'augmentation de la part d'emplois non-salariés. Avec l'essor de la technologie et des nouveaux moyens de communication, les formes d'organisations du travail évoluent également, notamment avec l'émergence du télétravail et du management participatif.
Quelles sont les principales mutations du marché du travail ?
Les principales mutations du marché du travail sont structurels. En effet, la tertiarisation, la féminisation des emplois et l'essor de l'emploi non-salariés sont apparus.
Quelle est la différence entre le travail et l'emploi ?
La différence entre le travail et l'emploi réside dans le fait d'être déclaré et rémunéré. L'emploiest une forme de travail déclaré où l'individu perçoit un salaire.
Pourquoi les mutations de l'emploi nuisent à l'intégration sociale par le travail ?
Les mutations de l'emploi nuisent à l'intégration sociale par le travail car les formes d'organisation ont évolué. Désormais, l'émergence des nouveaux moyens de télécommunication a favorisé le travail à distance, soit le télétravail. Beaucoup d'individus travaillent depuis chez eux et ne se rendent que très rarement au bureau de leur entreprise. Cela limite les échanges et ainsi les occasions de se socialiser.
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