Sauter à un chapitre clé
- Tout d'abord, nous allons parler des facteurs qui affectent les comptes publics.
- Puis, nous allons parler des instruments utilisées pour les différentes politiques budgétaires, tel que l'impôt progressif.
- Enfin, nous allons te présenter le déficit budgétaire et l'excédent budgétaire.
Les facteurs affectant les comptes publics
De nombreux facteurs peuvent affecter les comptes publics.
Les comptes publics présentent la situation financière de l'État. On peut aussi parler de finances publiques. Il s'agit d'une synthèse des dépenses et des recettes de l'État. Les recettes représentent principalement les impôts.
Voici les facteurs mentionnés :
La population du pays
Un pays avec une grande population aura des niveaux de dépenses publiques plus élevés qu'un pays plus petit. De plus, la structure de la population d'un pays peut avoir un impact sur les dépenses gouvernementales. Par exemple, une population vieillissante implique que plus de personnes demanderont des pensions financées par l'État. Les personnes âgées présentent également une forte demande en services liés à la santé, que le gouvernement finance.
Les politiques budgétaires
L'État peut mener des politiques économiques conjoncturelles (de court terme) pour stimuler la croissance à court terme. Les politiques conjoncturelles peuvent être menés soit par l'État, soit par la Banque centrale. L'État mène des politiques budgétaires tandis que la Banque centrale mène des politiques monétaires.
Pour les politiques monétaires, la Banque centrale européenne (BCE) fait varier le montant des taux d'intérêts. Le but étant de maitriser la masse monétaire circulant dans l'économie. Le taux d'intérêt est la rémunération d'un prêt accordé par une banque. Par exemple, en augmentant ses taux d'intérêt, elle freine les demandes de prêts des banques commerciales, ce qui aide à réduire le niveau des prix et la masse monétaire.
Pour en savoir plus sur les politiques monétaires de la Banque centrale européenne, jette un œil à notre résumé de cours sur le sujet !
Les objectifs des politiques conjoncturelles
- la stabilité des prix, en protégeant l'économie contre les risques d'inflation et de déflation,
L'inflation est la hausse durable des prix et la déflation est la baisse durable des prix.
- le plein emploi, en s'assurant que le taux de chômage reste aussi bas que possible,
- la croissance du PIB,
- l'équilibre des échanges, en s'assurant que l'écart entre les importations et les exportations ne se creusent pas trop.
Ainsi, nous allons maintenant nous pencher sur les objectifs ainsi que le fonctionnement des politiques budgétaires.
La politique budgétaire fait référence à la régulation économique menée grâce au budget de l'État.
Les États membres de l'Union européenne ne sont pas libres de manipuler leurs finances publiques comme bon leur semble. Ils sont soumis à trois règles budgétaires établies par le Pacte de stabilité et de croissance (PSC) :
- Leur dette publique ne peut pas dépasser 60% du PIB.
- Leur déficit budgétaire est plafonné à 3% du PIB.
- Ils doivent s'engager à atteindre un équilibre budgétaire ou un excédent, c'est-à-dire une situation budgétaire où les recettes sont supérieures aux dépenses.
Pour en apprendre plus sur le PSC et les règlementations européennes, je t'invite à lire notre résumé de cours sur la zone euro.
Politique budgétaire de relance
En période de ralentissement de l'activité économique, l'État peut mener une politique budgétaire de relance. C'est une politique économique à court terme qui pour but de stimuler la croissance. Il augmente le niveau des dépenses publiques pour stimuler la demande des ménages et l'investissement des entreprises. Il existe plusieurs types de dépense :
- les prestations sociales en nature et en espèces versées aux ménages,
- le fonctionnement et l'entretien des services publics,
- l'investissement public, principalement constitué d'aides à l'investissement versées aux entreprises.
L'État peut également diminuer les prélèvements d'impôts. En d'autres termes, l'État aide la population à augmenter son pouvoir d'achat, soit sa capacité financière. De ce fait, les ménages peuvent augmenter leurs consommations.
En 2004, l'État français a mené une politique budgétaire de relance. Pour soutenir la demande globale, ils ont accordé une réduction d'impôts aux ménages qui ont souscrit à des crédits à la consommation.
Les crédits à la consommation permettent aux ménages de contracter des prêts pour acheter des biens. Plus ils achètent, plus leur capacité à contracter des prêts augmentent.
Politique budgétaire de rigueur
En période d'inflation, soit d'une hausse des prix durable, l'État peut mener une politique budgétaire de rigueur. Cette politique vise à limiter l'inflation et réduire le niveau de la dette publique. Le gouvernement augmente le niveau des impôts et diminue fortement ses dépenses. L'objectif est :
- D'inciter les ménages à diminuer leur consommation et à augmenter leur épargne pour ralentir la hausse des prix,
- D'inciter les entreprises à réduire leurs investissements et à moins emprunter.
Lorsque les dettes sont supérieures aux recettes, on dit que l'État fait l'objet d'un déficit public ou déficit budgétaire.
La dette publique
La dette publique correspond à la somme des emprunts contractés par l'État.
Dans les années 1980, François Mitterrand a mené une politique de rigueur historique en France. Cette politique a été menée à l'initiative du directeur du Président de la Commission européenne, Jacques Delors.
Le contexte économique était alors inquiétant :
- l'inflation avait atteint plus de 11,8%,
- On recensait plus de 2 millions de chômeurs,
- la balance commerciale s'était dégradée avec des importations largement supérieures aux exportations.
Les instruments de la politique budgétaire
Les gouvernements utilisent souvent la politique fiscale pour réduire le niveau de pauvreté. Ainsi, voyons les manières dont un gouvernement peut lutter contre la pauvreté.
Augmenter les dépenses pour les prestations sociales
Les dépenses consacrées aux allocations de chômage, ou à l'aide aux personnes handicapées sont des aides versées aux populations vulnérables. Il s'agit d'une forme de redistribution des revenus, qui peut contribuer à réduire la pauvreté absolue dans le pays.
Les prestations sociales sont des aides financiers perçus en espèce ou en nature et versés aux bénéficiaires d'aides sociaux.
Les prestations sociales en espèces désignent, par exemple, les allocations de chômage et l'aide aux logements.
Une prestation sociale en nature peut-être, par exemple, la cantine gratuite pour les enfants de foyer défavorisé.
Fournir des biens et des services gratuits
Les services financés par le secteur public comme l'éducation et les soins de santé sont accessibles gratuitement dans la plupart des pays. Cela les rend accessibles à tous, en particulier à ceux qui ne pourraient pas y avoir accès autrement. Fournir ces services gratuitement permet de réduire l'impact de la pauvreté. Ainsi, le gouvernement investit indirectement dans le capital humain de l'économie, ce qui peut augmenter la productivité de l'économie sur le long-terme.
Les travailleurs instruits et qualifiés peuvent trouver des emplois plus facilement, ce qui réduit le chômage et augmente la productivité globale de l'économie.
Les impôts progressifs
Cette forme d'imposition consiste à prélever une somme proportionnelle aux revenus des ménages. Le gouvernement établit des tranches de revenus, et à chaque tranche correspond un pourcentage de prélèvements.
Supposons que tes parents gagnent entre 26071€ et 74545€ bruts par an. Dans ce cas, le ménage auquel tu appartiens hypothétiquement sera prélevé de 30% de son revenu.
Cet impôt doit permettre une redistribution des revenus dans la société en réduisant les inégalités de revenus. En effet, les personnes à haut revenu paient plus d'impôts que les personnes à faible revenu. Le gouvernement peut également utiliser les recettes fiscales perçues pour financer les prestations sociales.
Les fluctuations des finances publiques
Les finances publiques sont similaires aux comptes publics. Il s'agit des dépenses, des recettes de l'État, du solde budgétaire, etc.
Chaque gouvernement national perçoit des revenus (provenant des impôts ou d'autres sources). Il émet des dépenses pour les services publics. La manière dont ces sources de revenus et de dépenses sont gérées peuvent entraîner des déficits ou des excédents budgétaires sur une période donnée. On appelle le déficit budgétaire annuel ou l'excédent budgétaire annuel, le solde budgétaire. Si ceux-ci s'accumulent au fil du temps, les conséquences sont nombreuses.
Le déficit budgétaire
Un déficit budgétaire se produit lorsque les dépenses courantes sont plus élevées que les recettes courantes. En d'autres termes, les sorties d'argent de l'État sont supérieures aux entrées d'argent.
Tout d'abord, les emprunts supplémentaires entraînent une augmentation de la dette publique. Si le gouvernement enregistre de nombreux déficits budgétaires, il devra augmenter encore plus ses emprunts pour financer ses activités. Cela contribue davantage à l'augmentation de la dette nationale.
Une autre préoccupation du déficit budgétaire est l'inflation par la demande en raison de l'augmentation de la masse monétaire. En effet, plus les emprunts sur les marchés financiers augmentent, plus la masse monétaire augmente. Cela signifie qu'il y a plus d'argent dans l'économie que ce que la production est capable d'offrir.
Déficit budgétaire : rôle du taux d'intérêt
De plus, l'augmentation des emprunts entraîne des niveaux plus importants d'intérêts de la dette.
Les intérêts de la dette représentent ce que le gouvernement doit rembourser sur l'argent précédemment emprunté.
Ainsi, lorsque le gouvernement est en déficit et emprunte encore plus, cela entraîne une augmentation de la dette déjà accumulée. De ce fait, le montant des intérêts payés sur les emprunts augmente. De la même manière, les taux d'intérêt sur les emprunts du gouvernement sont susceptibles d'augmenter. Le gouvernement doit démarcher de nouveaux prêteurs. Une méthode pour attirer de nouveaux prêteurs consiste à offrir des taux d'intérêt plus faibles.
Des taux d'intérêt plus élevés peuvent décourager les investissements et faire en sorte que la monnaie nationale s'apprécie (prenne de la valeur). Cela est problématique, car cela peut entraîner des exportations moins compétitives, ce qui nuit à la balance des paiements du pays.
L'excédent budgétaire
Bien que la présence d'un excédent budgétaire puisse sembler idéale. Le gouvernement dispose de plus de ressources financières, cela peut en réalité entraîner divers problèmes.
Un gouvernement peut atteindre un excédent budgétaire en diminuant les dépenses publiques suite à des réductions budgétaires du secteur public. Cependant, cela ne se produira que si les recettes du gouvernement sont plus élevées. Cela signifie que le gouvernement devra diminuer les investissements dans certains domaines du secteur public comme le logement, l'éducation ou la santé tout en augmentant les impôts.
Une baisse des investissements dans les services publics peut avoir un impact négatif sur la productivité et l'efficacité futures de l'économie.
Les recettes du gouvernement augmentent grâce à la hausse du niveau des impôts ou de la baisse des prestations sociales. Cela peut avoir plusieurs impacts, comme une diminution du revenu des ménages, ou une baisse des investissements dans le cas des entreprises.
Excédent budgétaire : la dette des ménages
Si des taux d'imposition plus élevés sont prélevés sur le revenu des ménages, un pourcentage plus important de ce revenu est consacré aux impôts. Cela réduit leur revenu disponible, et donc leur capacité à dépenser davantage pour d'autres biens et services.
Un taux d'imposition plus élevée peut également entraîner une augmentation de la dette des ménages si ces derniers doivent emprunter pour financer leur consommation. Cela entraîne une baisse des niveaux de dépenses et d'épargnes dans l'économie. Les consommateurs se concentrent sur le remboursement de leur dette.
Enfin, un équilibre budgétaire, ainsi qu'un excédent budgétaire, peuvent être le résultat d'une croissance économique soutenue. Cependant, l'inverse peut aussi se produire.
Le budget de l'État - Points clés
- Les politiques budgétaires font référence aux politiques économiques menées par l'État. L'objectif est de stabiliser l'économie du pays.
- Un équilibre budgétaire ou un excédent budgétaire, peut être le résultat d'une croissance économique soutenue.
- Un déficit budgétaire se produit lorsque les dépenses courantes de l'État sont plus élevées que les recettes courantes.
- Les comptes publics présentent la situation financière de l'État. Il s'agit d'une synthèse des dépenses et des recettes de l'État.
- Les recettes du gouvernement peuvent augmenter en raison de l'augmentation du niveau des impôts.
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Questions fréquemment posées en Budget de l'État
Comment est géré le budget de l'État ?
Le budget de l'État est géré de la manière suivante : le gouvernement prépare un document qui résume les dépenses et les recettes prévues pour l'année suivante. Ce document est ensuite voté par le Parlement.
Quelles sont les recettes de l'État ?
Les recettes de l'État sont ses ressources. Il s'agit principalement de la recette des impôts (l'impôt sur le revenu, la TVA, l'impôt sur les sociétés, etc.).
Quel est le montant du budget de la France 2022 ?
Le budget de la France en 2022 est :
- Les dépenses atteignent 445,672 milliards d'euros en décembre 2022.
- Les recettes atteignent 67,263 milliards d'euros en décembre 2022.
Qui contrôle le budget de l'État ?
Le budget de l'État est contrôlé par le gouvernement et le Parlement. Le gouvernement établi le budget pour l'année à venir et le Parlement vote pour ce budget.
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