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Comprendre l'aversion au risque en macroéconomie
Dans le domaine de la macroéconomie, l'aversion au risque fait référence au comportement des investisseurs lorsqu'ils sont exposés à l'incertitude. Les investisseurs qui font preuve d'aversion au risque préfèrent minimiser leur exposition au risque, même si cela se fait au prix de rendements potentiellement plus élevés.
Définition de l'aversion au risque
En macroéconomie, l'aversion au risque est un concept important et complexe. Pour mieux la comprendre, parlons d'abord de ce qu'elle signifie vraiment.L'aversion au risque est définie comme le comportement des investisseurs qui préfèrent des résultats dont le rendement est assuré à des résultats dont le rendement est plus élevé mais incertain. Cela signifie qu'un investisseur ayant une aversion pour le risque peut être prêt à accepter une rentabilité moindre afin d'éviter le risque.
Pourquoi l'aversion au risque est-elle importante dans le secteur financier ?
L'aversion pour le risque ne se contente pas de déterminer les décisions d'investissement ; elle affecte de façon complexe le secteur financier dans son ensemble. Voici comment :Imagine un scénario où il y a un niveau élevé d'aversion au risque parmi les investisseurs. Il y a un effet en cascade - le prix des actions peut baisser en raison d'une demande plus faible, les taux d'intérêt des prêts peuvent diminuer car les banques essaient d'encourager l'emprunt, et l'activité économique globale peut ralentir.
La relation entre l'aversion au risque et la gestion du risque
L'aversion au risque joue un rôle crucial dans la gestion des risques en macroéconomie. Voici quelques façons dont ces deux aspects sont interconnectés :- Premièrement, le degré d'aversion au risque décide du type de stratégies de gestion du risque adoptées par un investisseur. Par exemple, un investisseur qui prend beaucoup de risques peut opter pour la prise en charge des risques, tandis qu'un investisseur qui a de l'aversion pour le risque peut préférer l'évitement des risques
- Deuxièmement, comprendre l'aversion au risque peut aider les décideurs politiques à optimiser leurs stratégies, favorisant ainsi une croissance économique plus stable
Le concept d'aversion au risque joue non seulement un rôle crucial dans la prise de décision personnelle et la planification financière, mais aussi dans la conception de stratégies optimales dans des domaines aussi vastes que l'assurance, la gestion de portefeuille et même l'élaboration de politiques monétaires.
Les deux catégories clés : L'aversion absolue pour le risque et l'aversion relative pour le risque
Dans l'univers de la macroéconomie, l'aversion au risque est classée en deux catégories principales : L'aversion absolue au risque et l'aversion relative au risque. Ces classifications distinctes permettent d'approfondir notre compréhension du comportement des investisseurs face à l'incertitude.Comprendre l'aversion absolue au risque
L'aversion absolue au risque fait référence au comportement d'un investisseur qui se concentre davantage sur la certitude des rendements que sur leur importance. Considère les choses de la façon suivante : une personne ayant une aversion absolue au risque sera plus mécontente de la perte d'un certain montant de richesse, par rapport à la satisfaction tirée du gain d'un montant égal. Ce phénomène peut être quantifié à l'aide de la mesure de l'aversion absolue au risque d'Arrow-Pratt. Dans la littérature économique, elle est représentée à l'aide de cette formule mathématique : \[ A(x) = -\frac{u''(x)}{u'(x)} \] Dans cette équation, \( A(x) \) désigne la fonction d'aversion absolue au risque, \( u(x) \) est la fonction d'utilité de l'investisseur, \( u'(x) \) est la dérivée de la fonction d'utilité (représentant l'utilité marginale), et \( u''(x) \) est la seconde dérivée de la fonction d'utilité, signifiant le taux de changement de l'utilité marginale.Aversion pour le risque absolu décroissant
L'aversion absolue au risque décroissante (AARC) se produit lorsque le niveau d'aversion absolue au risque d'un investisseur diminue au fur et à mesure que sa richesse augmente. En d'autres termes, les investisseurs les plus riches sont moins préoccupés par la perte potentielle d'un montant spécifique de richesse. Cela peut être démontré, mathématiquement, lorsque \( \frac{dA(x)}{dx} < 0 \). Il s'agit d'un phénomène courant, considéré comme réaliste pour la plupart des individus, car l'accumulation de richesses permet généralement d'accepter davantage de risques. Pour illustrer ce phénomène, une personne riche peut ne pas être très préoccupée par la perte d'une somme relativement faible dans un investissement, alors que la même perte peut perturber considérablement une personne moins riche.Augmentation de l'aversion absolue pour le risque
À l'inverse, l'aversion absolue croissante pour le risque (ASCR) décrit un scénario dans lequel l'aversion absolue pour le risque d'un investisseur augmente avec sa richesse. Cela signifie qu'au fur et à mesure que ces personnes s'enrichissent, elles deviennent plus sensibles aux pertes d'un montant fixe. Mathématiquement, il est modélisé lorsque \( \frac{dA(x)}{dx} > 0 \). Ce comportement est moins courant car il est en contradiction avec le comportement général des humains. Exceptionnellement, il peut être observé chez certains individus qui, lorsqu'ils acquièrent plus de richesse, deviennent de plus en plus conservateurs et averses aux pertes.Les différences : Aversion relative pour le risque et Aversion absolue pour le risque
Alors que l'aversion absolue au risque mesure la sensibilité à la perte d'un certain montant de richesse, indépendamment de la richesse totale, l'aversion relative au risque, en revanche, prend en compte la façon dont le niveau d'aversion au risque évolue par rapport à la richesse d'une personne. Elle consiste à évaluer la préférence pour le risque en proportion de la richesse totale de l'investisseur. L'aversion relative au risque (ARR) est représentée par la formule suivante : \[ R(x) = xA(x) \] où \( R(x) \) désigne la fonction d'aversion relative au risque et \( A(x) \) est la fonction d'aversion absolue au risque. Le comportement de l'investisseur en cas d'aversion relative au risque peut également être classé en deux catégories : décroissante ou croissante. L'aversion relative au risque décroissante (DRRA) et l'aversion relative au risque croissante (IRRA) signifient un comportement similaire à DARA et IARA, mais en proportion de la richesse totale. En conclusion, alors que l'aversion absolue au risque concerne davantage la certitude des rendements, l'aversion relative au risque se concentre sur la taille potentielle des rendements par rapport à la richesse totale. Comprendre ces deux catégories et leurs sous-classifications peut aider à développer une compréhension globale du comportement des investisseurs face au risque et à l'incertitude.Exemples pratiques et opposés de l'aversion au risque
Dans cette section, tu exploreras des exemples réels d'aversion au risque en action dans le secteur financier et tu étudieras ce qui constitue le contraire de l'aversion au risque. Cette compréhension pratique du concept peut renforcer tes connaissances et ta maîtrise de la macroéconomie.Exemple réel d'aversion au risque dans le secteur financier
Prenons l'exemple d'un investisseur qui envisage deux options d'investissement : L'investissement A qui offre un rendement garanti de 5 % et l'investissement B qui a 50 % de chances d'offrir soit un rendement de 2 %, soit un rendement de 8 %. Bien que le rendement attendu du placement B soit légèrement supérieur (5 % pour A contre 5 % pour B en faisant la moyenne des probabilités de 2 % et de 8 %), un investisseur averse au risque préférera probablement le placement A. En effet, le rendement garanti de 5 % comporte moins de risques que les rendements incertains offerts par le placement B. Ce comportement n'a pas seulement un impact sur le portefeuille de l'investisseur individuel, mais il a également des implications macroéconomiques. Par exemple, un niveau élevé d'aversion au risque parmi un grand nombre d'investisseurs peut ralentir la croissance économique, car il peut entraîner une diminution des investissements financiers dans les entreprises innovantes ou en phase de démarrage, qui ont généralement tendance à être des investissements plus risqués que les entreprises établies. Approfondissons notre compréhension avec un autre exemple : dans le contexte de la crise financière mondiale de 2008, la peur et l'incertitude généralisées parmi les investisseurs les ont amenés à retirer leurs investissements des marchés potentiellement volatils, démontrant ainsi un niveau élevé d'aversion au risque. Ils ont choisi la certitude offerte par les obligations d'État à faible risque ou ont simplement conservé des liquidités plutôt que de risquer leur patrimoine dans des actions volatiles ou des obligations d'entreprises en difficulté. Cette situation a eu des conséquences importantes, allant de la chute des cours de la bourse à l'augmentation du coût de l'emprunt pour les entreprises, le rendement de leurs obligations ayant augmenté en raison de la chute des cours.Explorer le contraire de l'aversion au risque
Le contraire de l'aversion au risque est la recherche du risque ou l'amour du risque. Un investisseur qui aime le risque ne craint pas les investissements dont les résultats sont incertains, mais il est plutôt attiré par la possibilité d'obtenir des rendements élevés, malgré le risque encouru. Supposons qu'un investisseur se voit proposer deux options d'investissement : L'investissement X qui offre un rendement garanti de 3 %, et l'investissement Y qui a 50 % de chances de n'offrir aucun rendement ou d'offrir un rendement élevé de 10 %. Même si le rendement attendu des deux investissements est le même (la moyenne des probabilités de 0 % et de 10 % pour l'investissement Y nous donne un rendement moyen de 5 %), un investisseur aimant le risque peut préférer l'investissement Y pour son potentiel de rendement élevé de 10 %, malgré le risque inhérent. Si l'on transpose ce comportement au niveau macroéconomique, une population d'investisseurs aimant le risque pourrait stimuler la croissance économique en investissant dans des start-ups innovantes ou des secteurs à forte croissance, en acceptant un degré de risque plus élevé pour des rendements potentiellement plus importants. Les capitaux afflueraient ainsi vers des entreprises qui auraient autrement du mal à lever des fonds en raison de leur profil risqué, ce qui encouragerait l'innovation et la croissance économique. Cependant, il est crucial de garder à l'esprit qu'un comportement d'amour du risque excessif peut contribuer à l'instabilité économique. Des niveaux élevés d'investissement à la recherche de risques peuvent stimuler la création de bulles d'actifs, ce qui pourrait potentiellement conduire à des corrections ou à des krachs brutaux du marché lorsque ces bulles éclatent. En conclusion, bien que l'aversion au risque et l'amour du risque représentent les extrémités opposées du spectre du comportement des investisseurs, ils jouent tous deux un rôle crucial dans l'élaboration des décisions d'investissement individuelles et dans le paysage économique en général. L'une n'est pas intrinsèquement "meilleure" que l'autre ; la "bonne" approche dépend des circonstances, des préférences et des objectifs financiers de chaque investisseur. Comprendre ces dynamiques peut te donner une compréhension plus riche de la macroéconomie et des marchés financiers.Aversion pour le risque - Principaux enseignements
- En macroéconomie, l'aversion au risque fait référence au comportement des investisseurs lorsqu'ils sont exposés à l'incertitude. Les investisseurs ayant une aversion pour le risque préfèrent minimiser leur exposition au risque, même si cela signifie qu'ils acceptent des rendements potentiellement plus faibles.
- L'aversionrelative au risque et l'aversion absolue au risque sont deux catégories clés du concept d'aversion au risque. L'aversion absolue au risque fait référence au comportement d'un investisseur qui se concentre davantage sur la certitude des rendements plutôt que sur leur importance, indépendamment de sa richesse totale. L'aversion relative au risque évalue comment le niveau d'aversion au risque change par rapport à la richesse totale d'un investisseur.
- Le comportement de l'investisseur en cas d'aversion absolue au risque peut être subdivisé en aversion absolue au risque décroissante (où le niveau d'aversion au risque d'un investisseur diminue à mesure que sa richesse augmente) et en aversion absolue au risque croissante (où le niveau d'aversion au risque d'un investisseur augmente à mesure que sa richesse s'accroît).
- Le lien entre l'aversion au risque et la gestion du risque est que le degré d'aversion au risque déterminera le type de stratégies de gestion du risque adoptées par un investisseur. En outre, la compréhension de l'aversion au risque peut aider les décideurs politiques à optimiser leurs stratégies, favorisant ainsi une croissance économique plus stable.
- Le contraire de l'aversion au risque est la recherche du risque ou l'amour du risque. Les investisseurs qui aiment le risque ne sont pas découragés par les investissements risqués aux résultats incertains, mais sont au contraire attirés par la possibilité d'obtenir des rendements élevés, malgré le risque.
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