Elle joue un rôle dans la façon dont les autres nous traitent, et dans la façon dont nous les traitons également. Notre intelligence et nos privilèges relatifs peuvent nous mener loin dans la vie, mais une grande personnalité sera le moteur de notre réussite globale. Les gens réfléchissent beaucoup à leur personnalité et parlent même du test de l'indicateur de type Myers-Briggs (MBTI) lorsqu'ils se décrivent.
Comment développons-nous notre personnalité ? Et que se passe-t-il lorsque notre personnalité semble légèrement décalée ?
- Qu'est-ce que la personnalité ?
- Quelles sont les principales théories de la personnalité en psychologie ?
- Quelles sont les caractéristiques de la personnalité ?
Une multitude de personnes, avec une personne souriante qui se démarque, pixabay.com
Définition de la personnalité en psychologie
Qu'est-ce que la personnalité exactement et comment se développe-t-elle ?
Lapersonnalité est un ensemble de caractéristiques répétées qui créent l'individualité et la cohérence d'une personne. Les comportements uniques et individualisés et nos réactions durables dans différentes situations constituent notre personnalité.
Lorsque le métro s'est arrêté pendant 20 minutes à cause d'une coupure de courant, tu as peut-être ri, envoyé un SMS à ton patron et consulté ton téléphone pour avoir des nouvelles ou te divertir. Cependant, un autre passager peut avoir soufflé et râlé et avoir porté son irritation avec lui pendant tout le reste de la journée. La façon dont nous réagissons à des situations ou à des stimuli spécifiques fait partie de notre personnalité.
Théories de la personnalité en psychologie
La compréhension du développement de la personnalité en psychologie a donné lieu à plusieurs théories influentes.
La théorie psychanalytique de la personnalité de Freud
Freud pensait que notre personnalité était influencée par le développement sexuel de notre enfance et par nos désirs, conflits et motivations inconscients. Les efforts de notre esprit pour exprimer notre recherche de plaisir ou nos pulsions agressives d'une manière acceptable et sans culpabilité sont à la base de notre personnalité.
Freud pensait qu'une grande partie de notre esprit nous était cachée. Nous pouvons comparer sa notion de l'esprit à un iceberg. La partie de l'iceberg qui se trouve au-dessus de l'eau est l'esprit conscient. C'est ce dont nous sommes pleinement conscients. Juste en dessous de l'eau se trouve le préconscient, une zone floue où nous pouvons retrouver des pensées ou des émotions qui échappent à notre conscience. Le reste de l'iceberg, qui s'enfonce profondément dans l'eau, est notre inconscient, où sont stockés nos désirs, nos souvenirs et nos pulsions.
Théories néofreudiennes de la personnalité
Bien que les idées de Freud aient laissé une trace durable dans le domaine de la psychologie, elles ont été intensément critiquées à l'époque et le sont encore aujourd'hui. Néanmoins, Freud a continué à inspirer de nombreux penseurs importants. Ses travaux ont jeté les bases des théories psychodynamiques, ou néofreudiennes, de la personnalité, et des travaux de psychologues comme Carl Jung, Karen Horney et Alfred Adler.
Les néo-freudiens reconnaissaient l'importance des expériences de la petite enfance et de l'inconscient, et soutenaient des concepts fondamentaux tels que le ça, le moi et le surmoi. Cependant, ils n'accordaient pas autant d'importance aux motivations sexuelles, citant les relations sociales et l'environnement comme de puissants éléments de motivation. Ils avaient également une conception beaucoup plus riche de l'inconscient, estimant qu'il contenait plus que des répressions et des frustrations.
Théorie humaniste de la personnalité
Au lieu de se concentrer sur la gestion de nos désirs obscurs comme le faisait Freud, la théorie humaniste de la personnalité s'est concentrée sur l'épanouissement personnel et notre désir intérieur de nous cultiver et de grandir. Selon cette théorie, nous sommes motivés par une hiérarchie de besoins.
La hiérarchie des besoins est essentiellement une pyramide. Au bas de l'échelle se trouvent nos besoins physiologiques fondamentaux. Une fois qu'ils sont satisfaits, nous pouvons passer à des besoins tels que la sécurité, la camaraderie, la carrière et le potentiel personnel.
L'accomplissement et le dépassement de soi sont les objectifs de la théorie humaniste. Nous répondons aux besoins d'accomplissement personnel en réalisant notre potentiel. Nous atteignons le dépassement de soi lorsque nous actualisons notre objectif au-delà du moi.
Le concept de soi est une caractéristique importante de la théorie humaniste. Si nous nous définissons de manière négative, nous avons souvent une vision négative du monde. Si nous avons une image positive de nous-mêmes, nous voyons souvent le monde de manière positive également.
Théorie des traits de personnalité
La théorie des traits s'intéresse aux modèles de comportement et de motivation appelés traits. Elle soutient que les gens sont constitués d'un cocktail individualisé de traits, et que notre personnalité est influencée par notre position sur l'échelle de chaque trait. Deux traits de personnalité importants dans les premières recherches sur la théorie des traits étaient l'introversion-extraversion et la stabilité-instabilité. Cependant, les chercheurs d'aujourd'hui ont établi un ensemble de base plus large appelé "les cinq grands facteurs" : la conscience, l'agréabilité, le névrosisme, l'ouverture et l'extraversion. Ces facteurs sont valables d'une culture à l'autre et se retrouvent chez des personnes d'origines diverses.
Les cinq grandes caractéristiques de la personnalité selon la théorie des traits :
- Conscience - où nous nous situons sur une échelle de discipline, d'organisation et d'impulsivité.
- Agréabilité - notre niveau de serviabilité, de coopération et de confiance.
- Neuroticisme - notre position sur une échelle d'anxiété, de satisfaction et de sécurité.
- Ouverture - notre degré d'imagination, d'esprit pratique ou d'indépendance.
- Extraversion - notre niveau de sociabilité ou de réserve.
La théorie des traits permet de prédire le degré moyen de conscience ou d'agréabilité d'une personne en fonction des situations, mais elle ne peut pas prédire exactement comment une personne se comportera dans une situation spécifique. C'est pourquoi les tests conçus pour mesurer les traits de personnalité font l'objet de certaines critiques.
Théorie sociocognitive de la personnalité
Cette théorie se concentre sur le comportement et les pensées dans un contexte social. Elle considère que la personnalité est en partie un produit du conditionnement et en partie une réaction innée et une interprétation d'un événement ou d'une situation donnée. Nos expériences passées, nos souvenirs et nos prédictions se conjuguent pour produire notre comportement. Notre cognition, ou la façon dont nous interprétons nos expériences passées, nous permet de prédire notre comportement dans des situations similaires à l'avenir.
Les expériences passées d'une personne avec un collègue agressif (expérience) lui donnent un sentiment de peur (souvenir). Cela l'amène à appréhender les interactions avec ses futurs collègues (prédiction).
Le développement de la personnalité en psychologie
Voyons comment chaque théorie interprète les différents facteurs qui influencent le développement de la personnalité en psychologie.
Les étapes du développement psychosexuel selon Freud
Freud croyait que la personnalité se développait tout au long des cinq stades du développement psychosexuel : les stades oral, anal, phallique, de latence et génital. À chaque stade est associée une zone érogène d'où découle notre motivation. Les zones érogènes sont des zones d'excitation ou de stimulation accrue dans le corps. Si nos besoins ne sont pas satisfaits, ou s'ils sont excessivement satisfaits, nous pouvons finir par faire une fixation sur un stade de développement particulier.
Le stade oral est centré sur la bouche, qui tire son plaisir, sa subsistance et ses informations de la succion ou de la morsure.
Le stade anal est centré sur les intestins et a pour tâche de trouver un moyen acceptable de répondre à nos besoins biologiques.
Le stade phallique est centré sur les organes génitaux, en particulier le pénis. À ce stade, l'enfant de sexe masculin doit gérer son désir pour la mère et son ressentiment pour le père, ce qui entraîne le "complexe d'Œdipe" et "l'angoisse de castration", c'est-à-dire la peur d'être puni pour ces désirs contradictoires. On dit que les enfants de sexe féminin éprouvent de l'envie pour leur pénis à ce stade.
Le stade de latence est centré sur l'inactivité des sentiments sexuels. Ici, les enfants se concentrent sur le développement des connaissances, des relations, des valeurs et des compétences en dehors de la cellule familiale.
Le stade génital est centré sur les organes génitaux et un intérêt sexuel croissant. L'enfant développe un intérêt sexuel mature et se préoccupe de plus en plus du bien-être des autres et de la communauté.
Théorie humaniste de la personnalité
La théorie humaniste souligne l'importance de l'environnement dans le développement de la personnalité. Dans un environnement hostile ou antagoniste, il n'y a que peu ou pas de prise en compte de nos besoins plus importants ou même fondamentaux. Les personnes qui grandissent dans des zones de conflit resteront préoccupées par la satisfaction de leurs besoins fondamentaux de nourriture, de sommeil et d'un abri suffisant avant de pouvoir envisager une éducation, des relations ou une carrière. Si nous grandissons dans un foyer violent, nous risquons d'être craintifs ou pessimistes dans nos relations personnelles. Cependant, les théoriciens humanistes ont affirmé que les gens sont fondamentalement bons et qu'ils chercheraient naturellement à se réaliser si leur environnement répondait à leurs besoins.
La théorie des traits de personnalité
La théorie des traits propose un élément biologique potentiel dans le développement de la personnalité. En examinant le trait d'extraversion par rapport à l'introversion, les chercheurs ont constaté qu'il y avait moins d'activité dans les lobes frontaux des personnes ayant un type de personnalité plus extraverti. Il a également été prouvé que les niveaux d'activité de la dopamine étaient plus élevés dans le cerveau des extravertis. Les recherches ont montré que les personnes ayant une plus grande réactivité du système nerveux avaient tendance à être plus anxieuses, plus timides et plus introverties, et que celles ayant des lobes frontaux plus grands avaient tendance à être plus consciencieuses.
Les théoriciens des traits de caractère pensent également que notre personnalité continue à se développer et à se stabiliser à l'âge adulte.
Théorie socio-cognitive de la personnalité
Cette théorie souligne l'importance de l'environnement et des expériences antérieures dans le développement de la personnalité. Une grande partie de notre comportement reflète la façon dont nous avons traité nos expériences antérieures et les choses que nous avons apprises par conditionnement. Cela inclut les choses que nous avons apprises par le biais de notre cellule familiale, de notre communauté et de notre culture.
Les théoriciens sociocognitifs suggèrent également une interaction gène-environnement, affirmant que nos traits génétiquement ou biologiquement influencés peuvent être réduits ou amplifiés par la nature de notre environnement.
La personnalité en psychologie - Principaux enseignements
La personnalité est un ensemble de caractéristiques répétées qui créent l'individualité et la cohérence d'une personne.
La théorie psychanalytique de la personnalité de Freud croyait que la personnalité était basée sur les efforts de notre esprit pour exprimer notre recherche de plaisir ou nos pulsions agressives d'une manière acceptable.
Les théories néo-freudiennes de la personnalité sont d'accord avec Freud sur de nombreux points, mais elles ont un concept plus riche de l'inconscient et accordent moins d'importance aux pulsions sexuelles.
La théorie humaniste de la personnalité croit que nous sommes motivés par une hiérarchie de besoins et se concentre sur notre désir intérieur de nous cultiver.
La hiérarchie des besoins est essentiellement une pyramide, commençant par les besoins physiologiques de base à la base et progressant vers des besoins plus cultivés.
Les "cinq grands facteurs" de la théorie des traits de personnalité sont la conscience, l'agréabilité, la névrose, l'ouverture et l'extraversion.
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