Motivation spécifique

Définition de la théorie de la motivation spécifique

Les nombreuses théories de la motivation montrent à quel point la motivation est complexe. Les gens sont motivés différemment, et ta motivation ne fonctionnera pas forcément pour une autre personne. La théorie de la motivation spécifique explique les moyens qui nous poussent à agir par des motivations spécifiques. Mais d'abord, qu'est-ce que la motivation spécifique ?

Fg. 1 Deux hommes jouant au basket-ball illustrant la motivation de compétence, pexels.com

L'une des façons dont les motivations spécifiques fonctionnent est le renforcement positif. Lorsque les efforts d'une personne sont couronnés de succès et qu'elle reçoit des commentaires positifs de la part de personnes importantes dans sa vie (par exemple, sa famille, ses amis et ses enseignants), elle commence à intérioriser la norme d'excellence qu'elle s'est fixée, ce qui accroît son sentiment de compétence. Un sentiment de compétence élevé l'encourage à entreprendre des tâches plus difficiles et à déployer des efforts considérables. Comme les personnes significatives influencent la motivation, la pertinence du renforcement positif compte également, ainsi que la base d'évaluation, comme le résultat ou la maîtrise personnelle.

Des motivations spécifiques, telles que le motif d'affiliation, fonctionnent lorsque les gens ressentent des déclencheurs émotionnels (par exemple, la peur, l'anxiété et la joie). L'interaction entre les éléments biologiques et sociaux est au cœur du comportement d'affiliation, comme en témoigne la formation d'attaches sociales par nos ancêtres, qui les a aidés à survivre et à se reproduire. Les attachements sociaux ont permis à nos ancêtres d'accéder à des besoins fondamentaux et à d'autres ressources matérielles.

Qu'est-ce que la théorie de la motivation spécifique ?

Exemples de théories de la motivation spécifique

La théorie de la motivation par la compétence de Harter

Dans sa théorie de la motivation par la compétence, Susan Harter suggère que les gens participent à des activités en fonction de leur compétence perçue. Elle s'est appuyée sur les travaux de Robert White, qui a introduit leterme "effectance" pour décrire la motivation à s'associer à son environnement et à l'influencer. Selon White, si une personne réussit, elle continuera à interagir avec son environnement.

Cette idée est au cœur de la théorie de la motivation de Harter, à quelques modifications près :

• Les individus ont des compétences perçues différentes dans de nombreux aspects (par exemple, les capacités intellectuelles et les aptitudes sociales).

• Ils sont motivés pour faire preuve de compétence dans tous ces domaines.

• La motivation de compétence s'améliore lorsque les personnes réussissent leurs tâches et reçoivent un soutien socio-émotionnel de la part de leurs proches.

Théorie de la motivation à l'accomplissement

Selon David McClelland, chacun aspire à un niveau d'excellence particulier, défini comme la motivation d'accomplissement. Les personnes très motivées par l'accomplissement choisissent des activités quelque peu difficiles qui leur offrent de la satisfaction, mais évitent en même temps les tâches trop faciles ou impossibles. Les personnes peu motivées par l'accomplissement choisissent des activités très faciles ou irréalisables afin de ne pas s'exposer à l'échec.

Théorie de la motivation à la protection

Ronald Rogers a introduit l'idée que les gens sont motivés pour se protéger et protéger les autres lorsqu'ils perçoivent un danger ou une menace. Une personne détermine sa réaction en évaluant la gravité de la menace et la possibilité qu'elle se produise. Elle examine également l'efficacité de la réaction, la difficulté de la mettre en œuvre et ses propres croyances en matière de capacité à y faire face. Si une personne pense que la menace n'est pas si grave et que le coût de l'adoption d'un nouveau comportement est plus élevé, elle peut nier ou minimiser le danger.

Quatre types de motivation

Nous avons tous des activités que nous aimons parce qu'elles sont agréables. Ce plaisir découle de la motivation intrinsèque.

Lamotivation intrinsèque est la détermination intérieure à faire quelque chose pour le plaisir de le faire plutôt que pour une récompense. Les personnes qui s'appuient davantage sur la motivation intrinsèque ont une meilleure santé mentale dans l'ensemble.

Mais la motivation intrinsèque ne dure pas toujours, car une motivation extrinsèque peut survenir lors de l'exécution d'une tâche, c'est l'effet de surjustification.

Lorsqu'un enfant effectue une corvée en échange d'un jouet, sa motivation à accomplir la tâche est extrinsèque.

Lamotivation extrinsèque fait référence au désir d'adopter un comportement en échange d'une récompense extérieure (extrinsèque), qui comprend la reconnaissance, l'argent et les biens matériels.

Les perspectives antérieures sur la motivation affirment que les comportements provoqués par la motivation extrinsèque sont non déterminés en raison de l'absence de choix. Néanmoins, la recherche (Deci & Ryan, 2004) a identifié quatre types de motivation extrinsèque en fonction des niveaux d'autodétermination et de non-détermination.

Les types de motivation extrinsèque sont la régulation externe, introjectée, identifiée et intégrée.

1. Larégulation externe est la motivation extrinsèque la moins autodéterminée pour atteindre un état final distinct du comportement.

2. La régulationintrojectée est une motivation extrinsèque impliquant des actions motivées par des pressions internes telles que la culpabilité ou la honte.

3. La régulationidentifiée est une motivation extrinsèque impliquant des actions motivées par des raisons jugées importantes par l'individu.

4. La régulationintégrée est la motivation extrinsèque la plus autodéterminée, impliquant des actions cohérentes avec l'identité de l'individu. La motivation d'une personne est en accord avec ses valeurs.

Lorsque tu sais qu'il y a une tâche à accomplir mais que tu n'as pas agi en conséquence, cela indique une motivation identifiée.

Dans la motivation identifiée, la personne voit la nécessité d'agir, mais le désir ne s'est pas tout à fait concrétisé, donc elle ne fait rien pour l'instant. Cette motivation se construit progressivement au fil du temps.

La motivationintrojectée reflète surtout le côté négatif de la motivation ; les pressions internes deviennent la motivation d'une personne pour agir.

Motivation spécifique à la situation

La motivationsituationnelle fait référence à la motivation au moment présent lors de l'exécution d'une activité. Cette motivation se présente en fonction de la situation. Les motivations spécifiques à la situation peuvent changer en fonction des caractéristiques de la tâche et d'autres facteurs.

Fg. 2 Un collégien qui passe un examen, pexels.com

Motivation intrinsèque spécifique

À long terme, la motivation intrinsèque s'avère plus efficace pour atteindre les objectifs. Tu trouves du plaisir et un sens plus profond à tes activités lorsque tu as une motivation intrinsèque. Ce type de motivation est ancré dans la satisfaction intérieure, quel que soit le résultat.

Il existe trois types de motivation intrinsèque (Vallerand et al. 1989, 1992, 1993) :

1. La motivationintrinsèque à savoir est la motivation par le plaisir d'acquérir des connaissances et des compétences.

2. La motivationintrinsèque àaccomplir des choses est la motivation par le sentiment d'accomplissement que procurent les réalisations.

3. La motivationintrinsèque àéprouver une stimulation est la motivation par la stimulation sensorielle ressentie au cours d'une activité.

Types de motivation : Théorie de la motivation

Il existe deux types de théories de la motivation : les théories du contenu et les théories du processus.

Les théories du contenu de la motivation soulignent que nos besoins sont au cœur de notre motivation. La motivation cesse lorsque le besoin a déjà été satisfait.

Les théories du processus de motivation mettent en évidence le but et la ligne de conduite que nous adoptons et qui mènent au comportement, y compris la planification des objectifs et le travail que nous fournissons pour atteindre nos objectifs.

Théorie de la motivation spécifique à la tâche

Il n'existe pas de théorie unique qui explique en profondeur ce qui détermine la motivation à l'égard d'une tâche. Il y a beaucoup d'idées contradictoires dans la science de la motivation. C'est pourquoi un modèle unifié de motivation spécifique à la tâche a été proposé pour comprendre ce phénomène. Les facteurs spécifiques à la tâche sont supposés interagir, ce qui conduit à une motivation globale pour la tâche.

Lavaleur attendue est la valeur perçue d'une activité résultant de l'interaction de quatre valences : affective, cognitive, positive et négative.

Valeurs affectives et cognitives

Les valencesaffectives sont des réponses émotionnelles positives (par exemple, le plaisir) dans l'anticipation et l'exécution d'une activité. En comparaison, les valences cognitives sont l'évaluation de la valeur des résultats projetés de l'activité. Ces deux types de valences fonctionnent comme deux régulateurs de motivation distincts, mais interagissent tout de même l'un avec l'autre en se soutenant ou en s'opposant parfois, influençant ainsi la motivation pour la tâche.

Valences positives et négatives

La motivationd'approche, qui découle de valences positives, est une motivation fondée sur des sentiments agréables pour atteindre ses objectifs. Cette motivation consiste en des activités qui tendent vers la récompense. En revanche, la motivation d'évitement découle de valences négatives. La motivation d'évitement comprend les actions destinées à éviter les situations aversives. Cette motivation comprend également l'initiation de pensées et d'activités visant à empêcher l'action prévue.

Les autres facteurs qui influencent la motivation à la tâche sont la faisabilité attendue, l' autonomie, la parenté et la norme subjective.

1. Lafaisabilité attend ue est la croyance en la compétence personnelle et les facteurs situationnels (par exemple, le soutien externe disponible) qui influencent la motivation.

2. L'autonomie reflète la façon dont une personne se perçoit comme la seule source de ses décisions et le sentiment de liberté dans la planification de sa ligne de conduite.

3. Laparenté est le sentiment d'appartenance ou de connexion qu'une personne ressent à l'égard des personnes impliquées dans l'action motivée.

4. Lanorme subjective est la tendance à se conformer aux normes des personnes importantes pour l'action motivée.