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Supposons que tu aies peur du tonnerre. Chaque fois que tu vois un éclair, tu peux grimacer en t'attendant au bruit du tonnerre. Si une association se forme, cette réponse conditionnée est ce que l'on appelle en psychologie le conditionnement classique.
- Les sujets abordés sont la définition du conditionnement classique et les expériences de conditionnement classique de Pavlov.
- Le conditionnement classique sera évalué.
- Enfin, le conditionnement classique et le conditionnement opérant seront comparés.
Le conditionnement classique : Définition
Tout d'abord, démêlons la définition du conditionnement classique.
Leconditionnement classique implique l'association de deux stimuli pour susciter une nouvelle réponse apprise dans le comportement animal et humain. On peut également parler d'apprentissage par association ou d'apprentissage par conditionnement.
Selon John Watson (1913), le conditionnement classique explique tous les aspects de la psychologie humaine en se basant sur les découvertes et les observations de Pavlov.
Les théoriciens du conditionnement classique prennent le parti de l'éducation dans le débat entre nature et éducation. Ils pensent que les facteurs environnementaux façonnent le comportement.
Le conditionnement classique : Termes clés
Avant de commencer, définissons les termes clés du conditionnement classique.
Un stimulus neutre est un événement qui ne provoque pas de réponse.
Un stimulus inconditionnel est un événement qui produit une réponse naturelle ou innée.
Une réponse inconditionnelle (innée) est une réponse naturelle non apprise à un stimulus non conditionné.
Le stimulus conditionné est un événement qui provoque une réponse apprise.
La réponse condition née est une réponse apprise provoquée par des stimuli conditionnés.
Conditionnement classique : Psychologie
Le physiologiste russe Ivan Pavlov a proposé le conditionnement classique. Les chiens de Pavlov ont inspiré son expérience (1897) lorsqu'il a remarqué que les chiens salivaient dès que son assistant ouvrait les portes de leur cage. Il a supposé que cela était dû au fait qu'ils associaient l'ouverture des portes à la réception de nourriture.
Pavlov (1897) a décidé de vérifier cette théorie en menant une nouvelle expérience dans laquelle, à chaque fois, les chiens recevaient de la nourriture (stimulus 1) et une cloche retentissait simultanément (stimulus 2). Les chiens ont lentement appris à associer le son d'une cloche à la nourriture (nouvelle réponse apprise).
Il a également observé et étudié les facteurs qui peuvent influencer la force et la vitesse de l'apprentissage par association et comment ils peuvent expliquer certains comportements humains, comme la névrose.
Conditionnement classique : Expérience de Pavlov
Dans les années 1890, Pavlov a étudié la salivation chez les chiens en tant que réponse à l'attente d'un repas. Il a placé un petit tube dans la joue de chaque chien pour mesurer la quantité de salive qu'ils produisaient lorsqu'ils étaient nourris. Il s'attendait à ce que les chiens salivent à la vue de la nourriture. Mais au lieu de cela, ils salivaient au son des pas de son assistant, qui les nourrissait.
Il a constaté que les chiens réagissaient de la même façon à toute chose (l'assistant du laboratoire) associée à de la nourriture. Pavlov a fait des recherches sur cette découverte scientifique pendant de nombreuses années.
Pavlov a basé son étude sur l'idée que certaines réponses chez les chiens sont innées et non apprises. Par exemple, les chiens salivent naturellement à la vue de la nourriture ; ils n'apprennent pas cette réponse parce qu'elle est biologiquement câblée.
Pavlov a conclu de cette observation que le stimulus inconditionnel est la nourriture, qui entraîne une réponse inconditionnelle, c'est-à-dire la salivation du chien.
Au départ, le stimulus inconditionnel était la nourriture, et la réponse inconditionnelle était la salivation.
Pavlov a attaché le chien à un harnais relié à un appareil qui mesurait le taux et la quantité de salivation en trois étapes.
La salivation du chien a été mesurée une fois lorsque seule la cloche retentissait. Lestimulus neutre (la cloche) n'a entraîné aucune réponse conditionnée.
Il a de nouveau mesuré la salive lorsqu'il a donné de la nourriture au chien.
Pavlov a mesuré la salive lorsqu'il a fait sonner la cloche et présenté la nourriture simultanément.
Les étapes ont été répétées pour conditionner les chiens à apprendre cette association.
Les niveaux de salive du chien étaient élevés après ce conditionnement, avec juste la sonnerie de la cloche mais sans nourriture.
Cette étape était cruciale pour mesurer la force de la réponse apprise. Le stimulus neutre est maintenant devenu le stimulus conditionné.
Et le stimulus conditionné (la cloche) a entraîné une réponse conditionnée (la salivation).
Selon Pavlov, une réponse conditionnée ne peut être apprise que si les deux stimuli coïncident. S'il existe une différence de temps considérable entre l'apparition du stimulus conditionné (cloche) et du stimulus non conditionné (nourriture), l'association ne peut pas être apprise. Cette différence de temps est appelée contiguïté temporelle.
Exemples de conditionnement classique
Bien que le conditionnement classique ait émergé de la recherche animale, il peut être exemplifié dans divers scénarios de la vie quotidienne. L'un de ces exemples est le développement d'une phobie.
Les individus apprennent à associer quelque chose qui, à l'origine, ne suscite pas la peur, comme une araignée (le stimulus neutre), à quelque chose qui déclenche la réaction de peur, comme le fait d'être mordu par l'araignée (le stimulus inconditionnel).
Une fois l'association formée, l'araignée est le stimulus conditionné, qui déclencherait la réponse conditionnée, la peur. La conséquence de cette association est le développement d'une phobie.
Fig. 1. Exemple de stimulus susceptible de déclencher la peur chez certains individus.
Le marketing et la publicité sont également des domaines dans lesquels on peut observer le conditionnement classique.
Prenons l'exemple de Coca-Cola. Lorsque tu penses à leurs publicités, il s'agit toujours de personnes qui apprécient le goût ou qui passent un bon moment. Les publicités sont montrées de façon répétitive ; ce concept ressemble au conditionnement classique, n'est-ce pas ?
En théorie, avec le temps, nous pourrions associer les boissons de la marque Coca-Cola à des sentiments positifs tels que le plaisir et le bon goût, ce qui amènerait probablement plus de gens à consommer ces boissons.
Le conditionnement classique dans le comportement du consommateur est un type d'apprentissage qui peut expliquer le comportement d'achat. Selon ce point de vue, les individus développent des associations positives envers un produit donné, ce qui augmente sa consommation.
Conditionnement classique : Évaluation
Pavlov a contribué de manière significative à la théorie du conditionnement classique, que de nombreux chercheurs ont reproduite après lui. Bien que la théorie de Pavlov constitue la base du conditionnement classique, les chercheurs qui sont venus après lui ont ajouté d'importants arguments pour et contre cette théorie.
De plus, la théorie du conditionnement classique est considérée comme scientifique parce qu'elle utilise des expériences contrôlées et empiriques pour prouver l'existence des théories.
Les recherches qui appuient cette théorie ont été menées par John Watson (1913). Dans son expérience sur le petit Albert, ce dernier a été conditionné à craindre un rat. L'étude a montré que le conditionnement classique pouvait expliquer comment la formation d'associations peut conduire à l'apprentissage de nouveaux comportements.
L'expérience de Pavlov soutient l'affirmation selon laquelle notre apprentissage dépend principalement de notre environnement. Il exclut la possibilité que nous puissions apprendre certains comportements grâce à l'interaction de la nature (biologique) et de l'environnement (cultivé).
Le problème est que cette théorie peut être considérée comme réductrice car elle simplifie à l'extrême le comportement à un seul élément, même si la recherche a montré que d'autres facteurs, tels que la génétique, contribuent au comportement.
Lobo et Kennedy (2009) ont constaté une probabilité d'héritabilité de 50 à 60 % chez les jumeaux ayant des problèmes de jeu pathologique. Les vulnérabilités génétiques des jumeaux ont également été observées pour les comportements antisociaux, les problèmes d'alcool et les troubles dépressifs majeurs.
Il est important de noter que les jumeaux sont souvent élevés dans le même environnement. Cela suggère donc que les chercheurs devraient essayer de comprendre le comportement en termes de gènes (facteurs biologiques) et d'environnement.
Le conditionnement classique peut être testé dans un environnement de laboratoire contrôlé. Cependant, il peut ne pas s'appliquer et ne pas expliquer les comportements humains complexes tels que les compétences cognitives supérieures comme la résolution de problèmes et la mémoire.
Le conditionnement classique est déterministe en ce sens qu'il limite le libre arbitre de l'individu. La théorie suggère que les animaux et les humains sont des êtres passifs, et que nous n'avons aucun contrôle sur notre comportement.
Le débat entre le libre arbitre et le déterminisme est important car si nous n'avons aucun contrôle sur notre comportement, nous ne pouvons pas être considérés comme responsables de nos actes. Qu'est-ce que cela signifie pour les criminels ?
Conditionnement classique et conditionnement opérant : Comparaisons
Le conditionnement opérant est une autre explication du comportement qui consiste à associer un stimulus-réponse à un renforcement ou à une punition.
Bien que le conditionnement classique et le conditionnement opérant partagent certaines similitudes, ils sont différents l'un de l'autre. Le conditionnement opérant consiste à associer une réaction involontaire, comme la salivation, à une réponse. Dans le conditionnement opérant, l'association se fait entre un stimulus et sa conséquence.
On peut dresser un chien à s'asseoir en lui donnant une friandise chaque fois qu'il accomplit ce comportement.
De même, si un individu est puni après avoir adopté un comportement particulier, par exemple un chat qui s'assoit sur le canapé, il sera moins enclin à poursuivre ce comportement. En revanche, si l'apprenant reçoit une récompense, il est plus enclin à poursuivre son comportement.
En bref, la principale différence entre les deux types de conditionnement est que dans le conditionnement opérant, le stimulus-réponse se produit sur la base de récompenses et de punitions. En revanche, le conditionnement classique est basé sur des associations apprises au fil du temps.
Fig. 2. Exemple d'un chien dressé par conditionnement opérant.
Conditionnement classique - Principaux enseignements
Le physiologiste russe Ivan Pavlov a découvert le conditionnement classique en 1897.
Dans le conditionnement classique, deux stimuli sont associés pour susciter une nouvelle réponse apprise dans le comportement animal et humain.
Pavlov a basé son étude sur l'idée que certaines réponses chez les chiens sont innées et non apprises.
Pavlov (1897) a constaté qu'à chaque fois que les chiens recevaient de la nourriture (stimulus 1) et entendaient une cloche sonner (stimulus 2), ils apprenaient lentement qu'à chaque fois qu'ils entendaient une cloche, ils recevaient de la nourriture (nouvelle réponse apprise).
La théorie du conditionnement classique est considérée comme scientifique parce qu'il s'agit d'une expérience contrôlée en laboratoire avec des preuves empiriques. Mais cette approche présente aussi des inconvénients : elle est par exemple considérée comme réductionniste.
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