Dynastie Qing

Période de la dynastie Qing

La dynastie Qing a contrôlé la Chine de 1644 à 1912 de notre ère.

Histoire de la dynastie Qing

En 1644, la capitale chinoise, Pékin, est capturée par le chef rebelle Li Zicheng et les Mandchous prennent le contrôle du gouvernement. Pendant leur prise de pouvoir, ils ont gardé de nombreux fonctionnaires de la précédente dynastie Ming à des postes gouvernementaux pour légitimer la transition du pouvoir. Grâce à leur appropriation réussie, la dynastie Qing a été établie.

De 1644 à 1683, les Qing ont déplacé leurs armées à travers la Chine pour conquérir les derniers bastions fidèles aux Ming. Outre les territoires Ming soumis, les souverains Qing ont également dû lutter contre des seigneurs de guerre rebelles qui se sont soulevés en signe de protestation, estimant qu'ils jouissaient de moins de droits que sous le règne des Ming.

Fig. 1. Carte de la Chine des Qing dans son étendue en 1765.

Les dix grandes campagnes

• Au milieu du XVIIIe siècle, l'armée des Qing s'est engagée dans une série de campagnes et de conquêtes, certaines expansionnistes et d'autres axées sur la répression des rébellions et la poursuite de la consolidation du pouvoir des Qing.

La première campagne a réprimé un soulèvement du peuple Dzungar du Xinjiang, ce qui a sécurisé les frontières nord et ouest de la Chine et assuré leur influence dans la région face aux groupes voisins tels que les Mongols.

Les Qing ont également mené une campagne au Jinchuan contre les Tibétains Gyalrong, menant une série de guerres d'usure coûteuses pour prendre le contrôle de la région.

À la fin des années 1760, les Qing ont lancé une série de campagnes en Birmanie, qui se sont soldées par des pertes désastreuses pour les armées Qing. L'échec de ces campagnes a effectivement permis aux Chinois de ne pas s'étendre à la Birmanie et à l'Asie du Sud-Est.

Les Qing ont maintenu leur contrôle sur l'île de Taïwan contre les rebelles anti-Qing qui s'y trouvaient, ont fait campagne contre les Népalais au Tibet et se sont immiscés dans la succession du trône du Vietnam dans les années 1780. Les dix grandes campagnes ont abouti à l'expansion de la Chine qui a établi des frontières semblables à ce qu'elles seraient dans la Chine moderne du 21e siècle.

Fig. 2 : Peinture d'un soldat Qing.

Réalisations de la dynastie Qing

Pendant la période Qing, la population de la Chine s'est accrue et de nombreux développements ont été réalisés dans les arts et la culture, avec de nouveaux styles de peinture et de calligraphie qui sont devenus populaires.

La croissance démographique de la Chine des Qing, ainsi que l'augmentation des échanges avec le reste du monde et le développement des villes, ont donné naissance à une économie de marché florissante qui éclipse celle des autres puissances et empires mondiaux.

Cependant, les Qing ont été lents à industrialiser le pays en suivant les développements de la révolution industrielle. Bien que les érudits chinois aient contribué aux mathématiques et aux sciences, la Chine des Qing n'a pas réussi à devenir un État industrialisé.

Déclin de la dynastie Qing

Plusieurs conflits ont affaibli la dynastie Qing, entraînant son déclin. Certains d'entre eux sont résumés ci-dessous.

Fig. 3 : Siège du château de Pekin, à Pékin, pendant la rébellion des Boxers.

La révolution et la fin de la dynastie Qing

Les suites des différents conflits du 19e siècle ont laissé le gouvernement des Qing dans un état de grave affaiblissement. Pour restaurer leur légitimité, les Qing se sont efforcés d'adopter diverses réformes au début du 20e siècle. Cependant, en raison des divisions politiques, les conservateurs du gouvernement s'opposent catégoriquement aux réformes, tandis que leur opposition estime que les réformes sont trop peu nombreuses et trop lentes à venir. Diverses parties en Chine ont commencé à comploter pour renverser le gouvernement Qing.

En octobre 1911, une révolte armée d'une partie de l'armée chinoise, appelée le soulèvement de Wuchang, a commencé et a déclenché des révoltes similaires dans toute la Chine. Au cours de ce que l'on a appelé la révolution Xinhai, les Qing ont été chassés du pouvoir et un nouveau gouvernement a été mis en place.

Bien que la révolution ait entraîné la poursuite des guerres civiles et la montée en puissance des seigneurs de guerre régionaux, l'abdication du dernier empereur Qing, Puyi, a eu lieu en février 1912. Bien que certains en Chine aient favorisé la restauration impériale au cours des décennies suivantes, ils n'ont jamais eu de véritable succès. Puyi a été brièvement rétabli sur le trône pendant douze jours au début du mois de juillet 1917 avec l'aide du chef de guerre Zhang Xun. Malgré tout, l'opposition considérable a fait en sorte que la démarche ne soit pas légitime.

Dans les années 1930 et pendant la Seconde Guerre mondiale, Puyi occupe le poste de chef de l'exécutif du Manchukuo en Mandchourie - un État fantoche de l'Empire japonais - où il aspire à reconquérir la Chine avec le soutien du Japon et à restaurer la dynastie Qing. En raison de l'absence de progrès militaires japonais en Chine, combinée au changement de soutien des militaristes japonais en faveur de Wang Jinwei - un transfuge du parti nationaliste de la République de Chine - les aspirations de Puyi n'ont jamais été réalisées. Il a été capturé par des soldats de l'Union soviétique en 1945 et détenu en Sibérie jusqu'à la fin de la guerre civile chinoise, après quoi il a été renvoyé en Chine, où il a vécu jusqu'à sa mort en 1967.

Fig. 4 : Photo de Puyi