Chine impériale tardive

Chronologie de la Chine impériale tardive

La Chine impériale tardive a commencé avec la dynastie Ming et s'est terminée avec la dynastie Qing. Examinons de plus près sa chronologie et ses dates importantes.

Définition de la Chine impériale tardive

La Chine impériale s'étend sur plus de 2 000 ans, de 221 avant J.-C. à 1912 après J.-C.. Au cours de cette période, la Chine a été gouvernée par ses empereurs pendant une période de troubles politiques et d'invasions multiples. La Chine impériale tardive fait référence aux dynasties Qing et Ming, car ce sont les dernières dynasties à avoir existé, ce qui signifie que leur économie, leur culture et leurs activités ont été largement influencées par les dynasties qui les ont précédées.

Fig. 1 Insignes impériaux Dynastie Qing

Les dynasties de la Chine impériale tardive

De nombreuses dynasties ont précédé les Ming et les Qing. En voici quelques-unes...

• Dynastie Sui (581-618)
• Dynastie Tang (618-906)
• Cinq dynasties (907-960)
• Dynastie Song (960-1279)
• Dynastie Yuan (1279-1368)

Dynastie Ming : 1368-1644

La dynastie Ming a été fondée par Zhu Yuanzhang. Il était d'origine modeste et ses parents étaient tous deux morts dans son enfance lors de catastrophes naturelles. Il a passé plusieurs années à mendier dans un monastère bouddhiste, mais son séjour s'est terminé lorsqu'une milice a détruit le monastère. Après cet événement, Taizu a rejoint un groupe de rebelles associé à la société du Lotus blanc et est rapidement devenu un leader.

Fig. 2 La société du Lotus blanc

Taizu a mené avec succès une campagne militaire pour envahir la ville de Nanjing, qu'il a utilisée comme base d'opérations. Son objectif global était de renverser les dirigeants mongols de l'empire Yuan et il y est parvenu en s'emparant de Pékin en 1368. Les dirigeants de l'empire Yuan ont fui le palais et Taizu a établi la dynastie Ming.

Taizu était un empereur paranoïaque qui voyait des ennemis partout. Cela l'a conduit à multiplier les efforts pour éradiquer les trahisons et les conspirateurs. Les efforts de Taizu ont commencé en 1380 par une enquête interne de 14 ans menée par sa propre police secrète. Il avait transformé les gardes du palais en sa police secrète personnelle et leurs efforts ont conduit à près de 30 000 exécutions. Taizu en a eu deux de plus en raison de sa grave paranoïa et a exécuté 70 000 employés du gouvernement. Il n'a pas fait de différence entre les travailleurs gouvernementaux de haut niveau ou de bas niveau qui étaient soupçonnés ; ils ont été exécutés ensemble.

Fig. 3 Portrait de l'empereur Ming Taizu

La dynastie Ming a pris fin avec le suicide de l'empereur Chongzhen en 1644. Avant son suicide, des groupes de rebelles avaient progressé à travers le pays, écrasant les forces impériales...

• Ces rebelles étaient également responsables de la destruction des digues du fleuve Jaune en 1642, ce qui a ajouté au chaos et tué des centaines de milliers de personnes.
• Les inondations se sont ajoutées aux pertes matérielles et agricoles déjà présentes, causées par d'autres catastrophes naturelles.
• La dynastie Ming s'est achevée sur une combinaison chaotique d'événements et a laissé derrière elle une crise politique.

Dynastie Qing : 1644-1912

La dynastie Qing, également appelée dynastie mandchoue ou Pinyin Manzu, est la dernière dynastie impériale de Chine : 1644-1912.

Fig. 4 Empereur Shunzhi de la dynastie Qing.

La dynastie Qing a commencé après la mort de l'empereur Chongzhen en 1644. Plus tard dans l'année, le peuple mandchou a surmonté le chaos qui en a résulté pour régner sur la Chine sous le nom de dynastie Qing, avec l'empereur Shunzhi à sa tête. Cette domination mandchoue était la deuxième fois que la Chine n'était pas dirigée par le peuple Han. L'empereur Kangxi a régné pendant 61 ans, de 1662 à 1722. Ce règne de 61 ans a été le plus long de tous les empereurs chinois !

La société Qing était conservatrice au début et l'est devenue de plus en plus tout au long de son règne.

• L'homosexualité était passible de sanctions pénales sévères.
• La pureté des femmes est devenue une question importante.
• La perception de l'impureté des veuves a conduit à la création de foyers pour les veuves où l'interaction avec les hommes était limitée.
• Même si elles n'étaient pas mariées en raison de la mort de leur mari, elles étaient considérées comme impures pour les futurs prétendants.

La rébellion des Boxers

La rébellion des Boxers a commencé en 1899 sous l'impulsion de la société secrète Harmonious Fist. Le groupe a pris pour cible les missionnaires chrétiens et s'est emparé de leurs biens, avant de se transformer en une vague de violence contre les étrangers. La direction de la nation avait été confiée à la veuve de l'empereur Xianfeng, l'impératrice douairière Cixi. L'impératrice douairière Cixi avait assuré la régence de plusieurs parents mineurs et avait fini par renverser l'empereur Guangxu, qui était son neveu.

Fig. 5 La rébellion des Boxers

L'impératrice douairière Cixi s'est rangée du côté des boxeurs et leurs exploits ont attiré l'attention de l'Europe. Cixi déclare la guerre à l'Occident et des forces occidentales sont déployées en Chine. Les forces occidentales ont vaincu l'armée impériale et les Boxers en 1901. La dynastie est encore plus affaiblie par l'exécution de fonctionnaires pro-boxeurs et les sanctions imposées. Après la mort de l'impératrice douairière Cixi en 1908, le dernier empereur monta sur le trône, l'enfant-roi Xuantog.

L'imprimerie et la culture du livre dans la Chine impériale tardive

En quoi les cultures de l'imprimerie et du livre étaient-elles différentes sous les dynasties Ming et Qing ? En bref, la dynastie Ming a permis l'expansion de cette culture, alors que pendant la dynastie Qing, de nombreux livres et pièces de théâtre étaient soumis à un examen strict et souvent interdits.

Impression et culture du livre sous la dynastie Ming

Sous la dynastie Ming, la publication de longs romans a connu un véritable essor. Ces livres produits à un prix abordable permettaient aux roturiers d'acheter et de lire, ce qui était auparavant une activité réservée à une tranche de revenus plus élevée. Il y avait une demande pour les romans, en particulier ceux qui étaient écrits dans un langage familier. Pendant la dynastie Ming, les écrivains reviennent à la prose et à la poésie classiques des dynasties précédentes.

Ce retour à la prose classique s'est accompagné du rétablissement de l'examen littéraire pour les fonctions publiques. Ce changement démontre la valeur accordée à l'alphabétisation sous la dynastie Ming. Feng Menglong est l'auteur d'une série de nouvelles comiques qui étaient populaires auprès des marchands et des femmes instruites. Ces histoires mettent en scène des personnages du palais ainsi que des fantômes et sont bien accueillies. L'historienne moderne Caitlin Gallagher suggère que ses nouvelles vernaculaires révèlent la culture fusionnée qu'abritait la dynastie Ming. Elle analyse notamment "Le censeur Chen résout ingénieusement l'affaire des épingles à cheveux et des broches en or" et "Le vieux Zhang fait pousser des melons et épouse Wennu" de^Menglong2.

Fig. 6 Le sceau de la dynastie Ming

La plupart des exemples connus de littérature de la dynastie Ming ont été écrits sous des pseudonymes. Un exemple est un ouvrage érotique intitulé Jin Ping Mei, traduit par La prune dans le vase d'or ou Le lotus d'or, qui a été écrit sous le pseudonyme de Lanling Xiaoxaio. Ce pseudonyme se traduit en anglais par The Scoffing Scholar of Lanling.

Impression et culture du livre de la dynastie Qing.

Le changement conservateur de la société se reflète dans les écrits de l'époque. Pendant la dynastie Qing, les livres et les pièces de théâtre étaient interdits s'ils étaient jugés subversifs. La poésie et les romans classiques ont toutefois connu un certain succès sous la dynastie Qing, comme la poésie de Yaun Mei.

L'écriture des femmes dans la Chine impériale tardive

Sans droits de propriété légaux, la Chine impériale limitait les femmes au travail à l'intérieur du foyer. Les femmes subordonnées de la Chine impériale tardive n'étaient pas traitées comme des égales et, sous la dynastie Qing, elles étaient considérées comme des citoyennes de seconde zone. Ce n'est qu'en 1954 que l'égalité des femmes et des hommes en Chine a été stipulée dans la Constitution.

Femmes écrivains de la dynastie Ming

L'impératrice Xu, née en 1362, était une femme instruite qui écrivait des bibliographies de femmes vertueuses. Xu était une bouddhiste stricte et méditait régulièrement. Cela était lié à la politique de la cour, et Xu est reconnue comme la première personne à avoir transcrit un sutra bouddhiste à partir d'une révélation de rêve. Elle l'a écrit une nuit après avoir brûlé de l'encens et médité. La divinité bouddhiste de la compassion, Guanyin, est apparue à Xu comme dans un rêve et le sutra lui a été montré comme un avertissement. Le sutra est composé de philosophies mahayana conventionnelles, et les mantras étaient des écrits bouddhistes tibétains standards.

Fig. 7 Illustration de l'impératrice Xu

Femmes écrivains de la dynastie Qing

Wu Zongau était une poétesse inconnue jusqu'en 1843, date à laquelle un fonctionnaire local s'est enquis des circonstances de sa mort. Elle s'était suicidée en allant épouser un général rebelle qu'elle ne souhaitait pas épouser. Le fonctionnaire local Wu Tiangkang a vu en Wu Zongau un modèle de vertu et a imprimé un recueil de ses poèmes. Il encouragea également ses collègues à composer des pièces de théâtre et à écrire des biographies de Wu Zongau. Elle est devenue une femme poète célèbre et de nombreuses biographies ont été écrites sur sa vie.

Yun Zhu est née en 1771 et était une collectionneuse prolifique de poésie féminine. Après sa mort, son fils Linqing a découvert qu'elle avait recueilli plus de 3 000 poèmes de femmes au cours de sa vie. Son œuvre la plus connue est un livre de poésie intitulé Women's Poetry : Anthologie pour un début correct. Elle a beaucoup voyagé et a continué à collecter des poèmes de femmes jusqu'à sa mort en 1833.