Les Hopis

Faits sur la tribu Hopi

Le tableau ci-dessous énumère quelques brèves informations sur les Hopis.

Emplacement et carte de la tribu Hopi

Les Hopis occupaient différents villages sur ce qu'ils appelaient la First Mesa, la Second Mesa et la Third Mesa, une formation rocheuse creusée par l'érosion dans le plateau du Colorado, entre le fleuve Colorado et le Rio Grande. Le territoire historique des Hopis fait aujourd'hui partie du nord-est de l'Arizona.

Les Hopis sont les Amérindiens pueblos les plus à l'ouest et sont les seuls peuples pueblos à parler un dialecte de la famille des langues uto-aztèques. Hopi est l'abréviation de leur mot "Hopituh", qui signifie "les pacifiques".

Fig. 2 - Cette carte montre les terres tribales historiques et actuelles des Hopis. Wikimedia Commons (domaine public)

Culture de la tribu Hopi

Les adaptations uniques des Hopis à leur environnement naturel ont eu un impact profond sur leur culture et leur mode de vie.

Abris de la tribu Hopi : Les Pueblos

Les murs des habitations pueblos sont faits de pierres et de boue, puis on enduit la surface avec encore plus de boue. Les arbres étant rares sur leur terre natale, les membres de la tribu parcouraient de grandes distances pour trouver des pins et des genévriers qui servaient de poutres. Les hommes fournissaient les matériaux de construction et les femmes façonnaient les maisons. Elles tendaient les poutres de bois d'un mur à l'autre, formant un toit plat, qui était rempli de poteaux et de branches et recouvert de plâtre. Les murs des Pueblo sont solides ; les membres de la famille entraient dans l'habitation par une ouverture sur le toit, en descendant par une échelle ou un rondin dentelé. À l'instar des immeubles d'habitation modernes, le mur d'une maison se raccordait aux murs d'une autre. Ainsi, si une famille voulait plus d'espace, elle devait construire verticalement. Certaines habitations pueblo pouvaient s'élever sur quatre ou cinq niveaux.

Les Hopis creusaient généralement des "Kivas", des pièces souterraines bordées de murs de pierre, près du centre du village. Les hommes Hopi les utilisaient comme chapelles et salles de réunion. Les femmes Hopi n'étaient autorisées à entrer dans les kivas que sur invitation.

Régime alimentaire de la tribu Hopi

Les Hopis sont des agriculteurs très compétents qui complètent leur alimentation par la chasse et la cueillette. Les hommes cultivent et chassent ; les femmes ramassent les plantes sauvages et cuisinent. En raison du climat aride, les hommes étudiaient toutes les parcelles de sol sur des kilomètres autour de leurs pueblos, à la recherche de zones humides propices à l'agriculture. Ils plantaient leurs cultures à la base des mesas, où ils récupéraient les eaux de ruissellement du plateau s'il pleuvait un jour. Les Hopis recherchaient également des sources souterraines et construisaient des clôtures avec des branches et des broussailles pour protéger leurs cultures des tempêtes de sable.

Les Hopis cultivaient le maïs, les haricots, les courges, le coton et le tabac. Le maïs est la culture la plus importante des Hopis, qui avaient des dizaines de façons de le préparer, par exemple en pain fin appelé "piki". Les Hopis élevaient également des troupeaux de dindes comme source de protéines.

Artisanat de la tribu Hopi et vêtements de la tribu Hopi

Les femmes Hopi fabriquaient des bols en argile décorés de motifs géométriques. Elles tressaient des paniers ornés à partir de roseaux et d'herbes. Les hommes Hopi cultivaient le coton et tissaient les fibres pour fabriquer des couvertures et des vêtements. Les femmes teignaient les fils de coton avec différentes couleurs de plantes, ce qui permettait aux Hopis de créer des vêtements en coton colorés et complexes. En raison de sa rareté, le cuir était réservé aux mocassins et les peaux d'animaux aux robes plus chaudes. Dans un style propre aux Hopis : les jeunes femmes célibataires portaient leurs cheveux dépassant des deux côtés de la tête dans une forme qui ressemblait à une fleur de courge.

Fig. 3 - Une femme hopi tresse un panier. La photographie a été prise par Pierce, C.C., en 1900. Source : Wikimedia Commons (domaine public)

Organisation sociale de la tribu Hopi

Contrairement à la plupart des tribus indigènes d'Amérique du Nord, qui avaient un chef, un chef de guerre et un homme-médecine, pour la tribu Hopi, le chaman était le chef. Différents clans composés de familles apparentées - généralement nommées d'après des animaux tels que le blaireau, le serpent ou le cerf - aidaient également à diriger les événements religieux et à prendre les décisions concernant le village.

Fig. 4 - Une femme Hopi avec la coiffure traditionnelle des femmes célibataires en forme de fleur de courge. La photographie a été prise par Pierce, C.C. en 1901. Source : Wikimedia Commons (domaine public)

Religion de la tribu Hopi

• Les Hopis organisent des cérémonies religieuses tout au long de l'année. Le but de la plupart des rituels était d'influer sur la météo et d'apporter suffisamment de pluie pour une bonne récolte. Les Hopis croient en des esprits gardiens appelés "Kachinas", qui jouent un rôle crucial dans la religion Hopi. Les membres de la tribu recréaient les kachinas sous forme de masques et de poupées.

Les Hopis croient que les kachinas sont des êtres surnaturels qui habitent leur monde dans les montagnes. Chaque année, au solstice d'hiver, les kachinas pénètrent dans le monde des humains et habitent le corps d'une personne jusqu'au solstice d'été. Les hommes Hopi se faisaient passer pour des kachinas avec des masques de bois et de plumes peints de façon très élaborée. L'une des nombreuses danses de la pluie célébrées par les Hopis est la danse du serpent. Cette danse est exécutée avec des serpents vivants enroulés autour des kachinas et parfois dans leur bouche. À la fin de la danse, les serpents étaient relâchés à l'extérieur des Pueblos et les kachinas étaient envoyés pour apporter la pluie.

Fig. 5 - Hommes Hopi habillés de costumes rituels en tant que Kachinas. Source : Wikimedia Commons (domaine public)

Histoire de la tribu Hopi : Résumé

Les Hopis habitent leur territoire depuis près de 1 500 ans et n'ont connu que peu de conflits avec d'autres tribus indigènes. Les conflits entre les Hopis et les Espagnols illustrent l'influence des Européens.

Interactions et influence des Espagnols

La première interaction avec les Espagnols a eu lieu en 1540, avec deux prêtres espagnols et leur garde de soldats. Les Hopis ont laissé ces deux prêtres et leur garde rester avec eux pendant plusieurs jours, et c'est au cours de ce premier contact que les Espagnols ont appris l'existence du Grand Canyon. D'autres explorateurs ont interagi avec les Hopis en 1538, et en 1598, l'explorateur espagnol Juan de Onate a fait prêter serment d'allégeance à la couronne espagnole aux Hopis. En 1629, des missionnaires espagnols ont commencé à occuper le territoire des Hopis, convertissant certains d'entre eux au catholicisme.

En raison de la présence de soldats espagnols, les Hopis ont toléré la nouvelle religion parmi eux et ont continué à pratiquer leurs croyances traditionnelles. Lorsque les Espagnols ont tenté d'éradiquer le culte de la kachina, les Hopis se sont rebellés. Les Hopis ont rejoint les Pueblos du Rio Grande lors de la révolte des Pueblos de 1680 et ont détruit les missions catholiques sur leur territoire. Bien que les Espagnols aient reconquis les Pueblos du Rio Grande douze ans plus tard, ils n'ont pas pénétré sur le territoire des Hopis. Les Hopis sont restés libres de pratiquer leur religion.

La tribu Hopi aujourd'hui

Les Hopis contrôlent toujours leur territoire d'origine dans la réserve Hopi et ont conservé les trois Mesas originelles de leurs terres. Les pueblos actuels sont dotés de portes et de fenêtres modernes et d'autres commodités d'aujourd'hui. Les maisons des Hopis ont beaucoup en commun avec celles de leurs ancêtres.

De toutes les tribus d'Amérique du Nord, les Hopis sont probablement celles qui vivent le plus près de leur mode de vie traditionnel. Ils pratiquent les mêmes méthodes agricoles, cultivent les mêmes produits, et certains élèvent également des moutons. Beaucoup d'entre eux continuent à produire des objets artisanaux traditionnels pour gagner de l'argent. De nombreux Hopis continuent à modeler leur vie sur les pratiques de leur ancienne religion, en exécutant leurs danses traditionnelles, dont certaines sont même ouvertes au public.