Communauté populaire

La Volksgemeinschaft : Idéologie et contexte

En tant que communauté du peuple, il semble logique que la notion de Volksgemeinschaft soit employée pour unifier une nation fragmentée. Cette idée est évidente dès avant le régime nazi. En fait, pendant la Première Guerre mondiale, l'empereur Guillaume II a également utilisé ce slogan pour unir son pays dans les moments difficiles. Au cœur de ce concept se trouve la conviction nazie de la supériorité raciale. Cela expliquait parfaitement l'échec des Allemands lors de la Première Guerre mondiale, car le parti nazi pensait avoir été trahi par les Juifs.

La race nordique aryenne et les théories de l'eugénisme ont promu l'importance d'une société homogène au sein du volk. La propagande et la législation renforcent l'idée qu'au lieu d'unir, la Volksgemeinschaft sert à diviser.

La Volksgemeinschaft était une communauté du peuple allemand, mais une communauté conditionnelle. Décortiquons un slogan nazi classique.

Bien qu'à première vue, il s'agisse d'un concept unificateur, le fil conducteur reliant le peuple, son chef et le royaume signifiait en fait que toute personne agissant en dehors de l'intérêt de l'État et du Führer serait ostracisée. Les lois de Nuremberg de 1935, qui interdisent spécifiquement les pratiques juives et intensifient la discrimination à l'égard de ceux qui sont considérés comme ne faisant pas partie du concept de "peuple unique", le soulignent.

La communauté de la Volksgemeinschaft était donc transactionnelle ; elle ne fonctionnait que si vous correspondiez à la vision et jouiez votre rôle.

La Volksgemeinschaft : Propagande

La propagande est un outil utilisé par les nazis pour promouvoir leur idéologie. Le chef de la propagande était Joseph Goebbels. Goebbels veillait à ce que tous les projets médiatiques d'Hitler se réalisent. Hitler appréciait l'art mais n'aimait pas ce qui était moderne. Il préférait les paysages allemands et les portraits de paysans allemands. Goebbels veille à ce que l'art moderne soit retiré des musées. La même chose a été faite pour la musique "non allemande", comme le jazz.

Les réalisateurs juifs ont été chassés d'Allemagne, les réalisateurs restants ont fait des films qui promouvaient les idéologies nazies. Les films présentaient des histoires sur la résistance nazie au sentiment anti-nazi. L'un d'entre eux, par exemple, raconte l'histoire d'un membre des Jeunesses hitlériennes dont le père était communiste. La radio était un autre moyen de diffuser la propagande nazie.

Volksgemeinschaft : NS

Le parti national-socialiste des travailleurs allemands, qui suivait le national-socialisme (NS), alias le nazisme, a adopté des lois visant à éliminer les "non-allemands" de la société. Cela incluait les juifs, les ennemis politiques, les groupes minoritaires et les homosexuels.

Fig. 1 - Calendrier allemand avec des images de paysages allemands et de la "race aryenne".

Lorsque le parti nazi a pris le contrôle du système éducatif, il a changé d'orientation. La biologie raciale a été introduite. Elle était antisémite, l'accent étant mis sur l'identification par les élèves des différences entre les Allemands et les Juifs. L'accent a été mis sur les sports et l'athlétisme. Le parti nazi voulait que les Allemands soient "en forme".

Au printemps 1933, les non-allemands ont été écartés des emplois subventionnés par le gouvernement. Cette purge visait le peuple juif, mais ce n'était que le début des véritables horreurs de la discrimination favorisée par l'idéologie de la Volksgemeinschaft.

Programmes pour la jeunesse

Dans l'Allemagne nazie, tout le monde appartenait à une organisation, quels que soient son âge, sa profession ou son sexe. Dans les années 1920, la Jeunesse hitlérienne était une petite organisation non financée. En 1934, elle comptait environ cinq millions de membres et en 1936, elle est devenue obligatoire. Les nazis pensaient que les enfants laissés à eux-mêmes s'attireraient des ennuis. Pour éviter cela, tout leur temps libre était occupé.

Les adolescents rejoignaient les Jeunesses hitlériennes, tandis que les adolescentes allaient à la Ligue des filles allemandes. Les garçons des Jeunesses hitlériennes étaient formés pour devenir des soldats misogynes et des membres du parti nazi. Ils étaient difficiles à gérer pour les enseignants et faisaient de très mauvais soldats. La Ligue des filles allemandes leur apprenait leur but, selon le parti nazi, à savoir devenir des mères. Les filles de ce programme étaient soumises à des violences sexuelles, et beaucoup d'entre elles sont devenues des mères adolescentes.

Les femmes dans l'Allemagne nazie

Kinder, Küche, Kirche" se traduit par "Enfants, cuisine, église", ce qui était le rôle des femmes dans l'Allemagne nazie .

La femme allemande idéale était une femme au foyer. Elle ne participait pas à la politique et n'avait pas de travail. Les nazis pensaient que les femmes seraient heureuses de cet arrangement parce qu'elles n'auraient plus à travailler et à garder la maison.

Le but premier d'une femme dans la vie était de devenir mère, alors que l'avortement et le contrôle des naissances étaient illégaux. Le gouvernement offrait des réductions d'impôts aux femmes qui avaient plusieurs enfants et leur remettait des prix en fonction du nombre d'enfants qu'elles avaient eus. La fête des mères est devenue un jour férié national et a été déplacée à l'anniversaire de la mère d'Hitler. Les femmes célibataires qui avaient des enfants étaient considérées comme de bonnes nazies en raison de leur sacrifice.

Volksgemeinschaft : DEUXIÈME GUERRE MONDIALE

Avec le début de la Seconde Guerre mondiale en Allemagne, les besoins de la population ont changé. La Volksgemeinschaft a veillé à ce que le peuple allemand soit mobilisé et préparé à la guerre. Le parti nazi prétendait limiter les responsabilités des femmes en les gardant à la maison. Les femmes ont dû prendre des emplois en usine pour maintenir l'effort de guerre en 1939. Les Jeunesses hitlériennes préparent les garçons à devenir des soldats. Lorsque l'Allemagne avait besoin de plus de soldats, elle envoyait des garçons dès l'âge de 16 ans.

Le peuple juif

En 1933, les Juifs représentaient 1 % de la population allemande. Au début, ils pensaient que les crimes de haine commis par les nazis étaient des événements rares. Ils se considéraient comme des Allemands. Les magasins juifs étaient boycottés et ils étaient licenciés. En 1935, les lois de Nuremberg ont été adoptées. Les droits des juifs ont été révoqués, ainsi que leur citoyenneté allemande.

En 1938, un passeport racial appelé Ahnenpass était nécessaire pour prouver l'ascendance allemande d'une personne. Les personnes devaient présenter ce passeport lorsqu'elles postulaient à un emploi, ce qui interdisait aux Juifs d'occuper certains emplois. Les juifs avaient une carte d'identité sur laquelle était apposé un "J" jaune. La vie en Allemagne ne cesse de se dégrader pour les Juifs. Beaucoup d'entre eux, s'ils en avaient la possibilité, émigraient vers d'autres pays.

L'échec de la Volksgemeinschaft

Lorsque les nazis ont perdu la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne a dû se défaire de ses politiques nazies. Les politiques visant à renforcer la Volksgemeinschaft ont été annulées. Les Jeunesses hitlériennes et d'autres programmes ont été dissous. Les Allemands ont dû se retirer de toute organisation nazie dont ils étaient membres. Il leur était interdit d'obtenir un emploi tant qu'ils n'avaient pas prouvé qu'ils avaient modifié leur idéologie.

Dans le cadre de la politique de Volksgemeinschaft, les femmes ont été écartées du marché du travail et leur but dans la vie était de donner naissance à des enfants. Cependant, les femmes ont dû réintégrer le marché du travail lorsque l'Allemagne est entrée en guerre. Les enfants devaient participer à des programmes de jeunesse qui les endoctrinaient et les préparaient à la guerre et à l'accouchement. La Volksgemeinschaft était un moyen de supprimer l'individualité du peuple allemand. Elle ciblait les personnes qui ne correspondaient pas à l'idéologie nazie, les excluait de la société et les envoyait dans des camps de concentration.