Immunité humorale

Les types d'immunité humorale

Il existe deux types d'immunité humorale : active et passive.

Immunité humorale active

On parle d'immunité humorale active lorsqu'un individu produit ses propres anticorps et cellules mémoires en réponse à un agent pathogène. Cela dure des décennies, car les cellules mémoires résident dans le corps pendant une longue période après avoir été produites. Cette immunité est soit naturelle, soit artificielle.

Si l'immunité humorale active se produit naturellement, cela signifie que le corps a combattu les agents pathogènes d'une infection naturelle. L'immunité artificielle provient d'un vaccin. Les vaccins sont composés d'agents pathogènes affaiblis que l'organisme doit combattre, ce qui permet de se débarrasser plus rapidement et plus facilement à l'avenir des infections par des agents pathogènes à part entière.

Immunité humorale passive

L'immunité humorale passive se produit lorsqu'un organisme transmet des anticorps à un autre. Contrairement à l'immunité humorale active, elle n'utilise pas de cellules mémoires et ne dure généralement que quelques mois. Il existe également des types naturels et artificiels d'immunité humorale passive. Deux exemples d'immunité humorale passive naturelle sont les anticorps qu'une mère transmet à son bébé par le lait maternel et les anticorps qu'une mère transmet à un fœtus par le placenta.

Unexemple d'immunité passive artificielle est l'immunisation, c'est-à-dire la façon dont une personne se protège contre une maladie grâce à la vaccination. Bien que la vaccination offre une protection immédiate, elle ne dure pas toujours éternellement, en fonction de la maladie contre laquelle elle est pratiquée. Les gens peuvent se faire vacciner par l'intermédiaire de leur médecin ou d'un établissement de soins de santé.

Rôle des cellules B dans le système immunitaire

Les cellules B, créées dans la moelle osseuse, jouent un rôle important dans le système immunitaire en produisant des anticorps. Les anticorps sont des protéines importantes qui agissent pour neutraliser un agent pathogène en se liant à lui. Ces anticorps sont connus sous le nom d'anticorps neutralisants, et ils peuvent neutraliser un agent pathogène de différentes manières :

• Bloquer l'attachement du virus à une cellule saine ou l'empêcher de pénétrer dans l'organisme.
• Se lier à une protéine de la capside. Il s'agit d'un type de protéine où l'information génétique d'un agent pathogène est conservée.
• Empêcher un agent pathogène de changer de forme pour se faufiler à l'intérieur d'une cellule saine et se répliquer.

Une fois que les cellules B ont identifié les antigènes, elles se différencient en cellules B mémoires ou en cellules B effectrices.

Les cellules B effectrices, également appelées plasmocytes, sont activées en réponse à l'exposition à l'antigène. Cela induit ces cellules à synthétiser et à sécréter des anticorps spécifiques à l'antigène. Chaque cellule B effectrice est complémentaire d'un antigène, ce qui signifie que chaque cellule B effectrice produira un anticorps unique pour un type d'antigène. Comme tu peux le voir dans la figure ci-dessous, lorsque les cellules B peuvent se lier à leurs antigènes complémentaires, elles ont besoin d'une cellule T pour les aider à se diviser en plasmocytes. De plus, elles ne vivent pas aussi longtemps que les cellules B à mémoire.

Lescellules B à mémoirecontribuent à la réponse immunitaire secondaire en se souvenant des agents pathogènes qui ont envahi le corps. De cette façon,les autrescellulesimmunitairesdu corps peuvent produire des anticorps plus rapidement à l'avenir en cas de nouvelle invasion. Ces cellules sont considérées comme une immunité à long terme et peuvent vivre très longtemps : elles peuvent même survivre jusqu'à deux décennies.

Fig. 1 - Étapes de l'activation des cellules B et de la production d'anticorps

Différence entre les cellules B et T du système immunitaire

Il n'existe que deux types de cellules B dans les organismes : les cellules B à mémoire et les cellules B effectrices. Une différence entre les cellules B et T est que les cellules B reconnaissent les antigènes à la surface des pathogènes et les cellules T reconnaissent les antigènes exprimés sur la membrane d'une cellule infectée.

Il existe quatre types de cellules T qui accomplissent chacune leur propre tâche pour combattre les agents pathogènes dans le corps. Ces cellules T sont :

• Les lymphocytesT auxiliaires activent toutes les cellules du système immunitaire nécessaires pour combattre la maladie.
• Les cellules T àmémoire peuvent se souvenir d'infections antérieures pour aider les autres cellules à produire des anticorps plus rapidement.
• Les cellulesT cytotoxiques détruisent les agents pathogènes présents dans le corps.
• LescellulesT régulatrices aident le corps à savoir quand arrêter les processus de réponse immunitaire.

Fig. 2 - Différents types de cellules T et leurs rôles spécifiques

Les cellules T effectrices sont créées une fois que les cellules T fraîchement créées (appelées cellules naïves parce qu'elles ne sont pas "affectées" à la lutte contre un agent pathogène spécifique) reçoivent des signaux de l'organisme les invitant à se transformer. Tout comme les cellules B effectrices, les cellules T effectrices vivent pendant une courte période.

Les cellules T auxiliaires sont essentielles pour combattre les agents pathogènes dans le corps en se multipliant et en produisant des cytokines, des protéines qui sont essentiellement les messagers du système immunitaire. Les cellules T auxiliaires appellent ensuite les cellules T cytotoxiques à l'endroit où elles se trouvent.

La réponse des cellules T cytotoxiques aux cellules infectées par un virus consiste à tuer les cellules infectées dans le corps, telles que les cellules cancéreuses et les agents pathogènes.

et les agents pathogènes. Elles tuent les cellules infectées en recourant à l'apoptose. L'apoptose se produit lorsque les cellules T cytotoxiques libèrent des protéines, connues sous le nom de perforine et de granzymes, qui provoquent la mort des cellules infectées.

Les cellules T régulatrices s'assurent que les cellules T auxiliaires et les cellules T cytotoxiques cessent leurs activités une fois que les menaces ont été éliminées. Sinon, elles nuiront aux cellules saines qui sont censées se trouver dans le corps.

Les cellules T à mémoire ne sont pas des cellules effectrices, mais elles ont tout de même un rôle important à jouer dans le système immunitaire. Ces cellules à longue durée de vie sont capables de se souvenir des agents pathogènes, ce qui leur permet de les combattre plus rapidement la prochaine fois qu'ils se trouvent dans l'organisme. Les cellules T à mémoire proviennent généralement de cellules T auxiliaires qui se transforment en cellules T à mémoire une fois que l'agent pathogène a été éliminé.